CGT

Se connecter

Dans notre précédente édition nous relations le mouvement de grève lancé aux Ets Couturier, à Lussac-les-Châteaux, à l’initiative de la CFDT, à la suite de retards dans le paiement des salaires du mois de septembre.

Le conflit s’est poursuivi hier, toute la journée et semble devoir se prolonger car, aux propositions faites par la direction, notamment du versement de 40 % du salaire, le personnel a opposé un refus rappelant également le retard dans le paiement des primes depuis juin dernier.

Les problèmes de trésorerie de cette entreprise lussacoise, qui emploie 120 personnes, sont connus de longue date et, jusqu’à ce jour, diverses solutions avaient été trouvées par les gestionnaires. Sur le plan économique, l’entreprise occupe un bon créneau commercial, mais pour y répondre, il lui faut un stock de matières premières, un niveau d’activité que la trésorerie ne semble pas permettre. La situation économique, l’encadrement du crédit, peuvent expliquer cette situation.

En l’absence de M. Demazière, son fils Jacques, qui l’assiste actuellement, tout en refusant de parler au nom de la direction, déclarait hier que « la société pouvait faire face à ses obligations financières, que la paye avait été calculée dans les délais, que la mise en place des fonds avait été faite, mais souffrait un retard d’un ou deux jours : il s’agit d’un malentendu relationnel ».

Hier, en fin d’après-midi, nous apprenions que la reprise du travail pourrait avoir lieu aux Ets Couturier, de Lussac-les-Châteaux et de Chauvigny, aujourd’hui vendredi si une proposition de protocole était signée, dans la matinée, par M. Philippe Desmazières, PDG, et les délégués des salariés des deux ateliers.

Ce protocole aurait pour base le règlement de 50 % de la paie de septembre incluant les repos compensateurs, le paiement de la prime de treizième mois avant le 20 octobre et le règlement des journées de grève des 8, 9 et 10 octobre au matin, comme normalement travaillées, payées et non récupérées.