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1076614/10/1980VIENNE

LA CGT APPELLE À FRANCHIR UN NOUVEAU PALIER DANS L'ACTION

La présence du ministre du Travail dans les bureaux de la préfecture (voir par ailleurs) n’était pas la seule raison à la manifestation organisée hier matin, sur la place, par l’Union départementale CGT. Celle-ci en effet s’inscrit dans une suite d’actions que nous avons précédemment annoncées. Et il s’agissait hier d’une « journée départementale de lutte » sur tous les fronts de l’actualité économique et sociale.

Il n’y a pas eu de demande d’audience au ministre de la part de la CGT, celle-ci estimant « qu’il connaît parfaitement nos positions et qu’il n’y a rien à attendre d’une telle entrevue de salon ». Toutefois, le secrétaire régional de l'organisation avait adressé une lettre à M. Mattéoli, lui demandant d’intervenir sur cinq cas concrets pris dans la région : pour l’ouverture de négociations salariales, contre les licenciements collectifs intervenus à la SAVEBAG (Deux-Sèvres) et à l’entreprise Hernandez, contre la fermeture de la SFA (Chauvigny) et de la SNEP (Poitiers], enfin pour le respect du droit syndical à l’usine Talbot de La Rochelle.

La manifestation départementale qui a provoqué quelques embouteillages au centre-ville peu avant midi, a rassemblé environ 300 salariés (500 à l.000 selon les organisateurs), venus, par exemple de la SNEP et de la SFA-Renard, de l’UMD (usine de Domine), Michelin, EDF-GDF, le centre hospitalier, le ministère du Travail et l’ANPE, etc. Ils avaient donc, pour le moins effectué des débrayages dans leurs entreprises et devaient, à l'issue de la manifestation, regagner leurs localités respectives en expliquant sur leur passage les positions et propositions de la CGT.

Celles-ci ont été rappelées place de la Préfecture lors d’une intervention du secrétaire général de l’Union départementale. « Comment ne pu réagir » à la situation actuelle des travailleurs, interrogeait-il, évoquant aussi bien les bas salaires (2.200 F par mois à la SADI à Loudun, 1.000 F pour dix heures de travail par jour à domicile pour une fabrique d’hameçons du Montmorillonnais), que les licenciements ou le chômage partiel qui toucheraient 35 entreprises du département « où nous enregistrons plus de 13.000 chômeurs » ou encore les « attaques contre les droits et libertés des travailleurs et de leurs organisations ». Mais aussi le droit à la santé, les suppressions d’habilitations à l’université, les manifestations de groupes fascistes, etc...

L’intervenant citait des exemples de « reculs de la politique anti-sociale du gouvernement et du patronat » sous l’effet de la mobilisation des travailleurs, pour conclure que « ça bouge » et qu’il faut faire plus encore : « Les luttes doivent se développer partout, au plus près des travailleurs, avec les travailleurs…. Nous avons besoin de franchir un nouveau palier, nous sommes présents sur tous les terrains, nous sommes seuls au plan syndical à nous opposer à la casse, au gâchis... ».

Photo : Les participants à la manifestation porteurs de banderoles et pancartes

 

 

le 13/09/2023 à 18:43

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

pouvoirs publics, manifestation, travail

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