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A l’appel de leurs syndicats CGT et CFDT, une partie des agents des Postes et Télécommunications ont hier, dans la France entière, observé un mouvement de grève de vingt-quatre heures, pour une augmentation de leur pouvoir d’achat et des effectifs.

En fait, le déroulement d’une grève dans ce secteur n’est jamais aussi simple. Aux Postes notamment, où certains services sont organisés en brigades, avec des prises de service échelonnées dans le temps, la grève s’étend sur plus de vint-quatre heures. C’est en particulier le cas dans les centres de tri comme à Poitiers-Biard, où certaines équipes n’auront commencé leur grève que ce matin, voire la nuit prochaine.

C’est dire que les effets de la grève eux-mêmes, dans la mesure évidemment où elle est largement suivie, se font sentir dans l’acheminement du courrier, au départ et à l’arrivée, au-delà de vingt-quatre heures. Les perturbations entraînées par le mouvement d’hier, qui semblent avoir été relativement limitées au niveau du public (guichets et distribution), en tout cas très diverses selon les secteurs géographiques et les services, peuvent donc se prolonger jusqu’à la fin de la semaine.

De source syndicale, la participation à cette grève a été bonne, supérieure même aux prévisions, et on annonçait avant tout recensement définitif, une participation de l’ordre de 50 à 55 % des effectifs, et légèrement plus importante aux Télécommunications qu’aux Postes. La grève avait été précédée dans les bureaux et services, de réunions d’explication. Il y a eu hier des « piquets de grève » et distributions de tracts aux portes des directions, mais aucun rassemblement ni aucune manifestation publique.

On retrouve sur ce chapitre de la participation les divergences habituelles, puisque l’administration faisait état de son côté d’un maximum de 20 % de grévistes, tous services confondus et pour les quatre départements de la région. Pour les Postes seules, 12 à 13 % dans la Vienne comme au plan régional.