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Les retraités, c’est bien connu, sont très isolés. Lorsqu’ils appartiennent (encore) à une organisation syndicale, ils se réunissent le plus souvent par catégories professionnelles. Rompant avec cette habitude, la CGT, qui rassemble environ 3.000 retraités, a organisé hier aux bois de St-Pierre la première « rencontre départementale ».

Une cinquantaine d’anciens salariés de tous horizons y sont venus : « Ça ne vient pas tout seul, il faudra continuer », commentait Mme Gisèle Laumont, responsable du collectif départemental. Ce qui n’empêcha pas des discussions interessantes, qui ont porté évidemment sur les problèmes propres aux retraités : baisse du pouvoir d’achat des retraites et pensions, retenues accrues sur ces prestations qui aboutissent parfois à des situations totalement injustes, voire dramatiques. Mais aussi sur les problèmes de santé qui les touchent de près : diminution du nombre des médicaments remboursés, paiements d'avance, etc.

Ce qui ressort de cette situation, c’est « la nécessité de lutter » devait souligner notamment M. Pierre Codet de l’Union confédérale des retraités, « d'autant plus que le VIII^e Plan nous prépare d’autres problèmes, ne serait-ce que du fait des deux millions et demi de chômeurs, c’est-à-dire aussi de non-cotisants, annoncés pour 1985 ». Et de lutter en liaison avec les actifs, de même que les actifs doivent apporter leur concours aux retraités. Sur le terrain de l’action syndicale, « dont il est souvent trop peu question dans les réunions de retraités », les principaux objectifs restent la retraite à 55 et 60 ans, la péréquation, la réversion à 75 % et le SMIC comme minimum de retraite.

Les retraités CGT (310.000 en France sur plus de 7 millions) sont également appelés à préparer activement le rassemblement national prévu en mars 81 à Paris ; des jalons ont été posés lors de cette réunion à laquelle prenaient également part M. Martin, secrétaire général, et M. Laumont, son prédécesseur.

Photo : L’assemblée des retraités CGT