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Deux cents employés des établissements d’éducation spécialisée de la Vienne se sont rassemblés hier matin devant la Direction de l’action sanitaire et sociale, avant de se rendre à la préfecture.

Une vingtaine d’établissements (sur trente environ) étaient représentés et les syndicats CFDT et CGT estiment que près de 400 des quelques 600 salariés de ce secteur étaient en grève. Compte tenu des nécessités de service qui empêchaient certains d’être dans l’action, ils constatent donc une très large mobilisation « contre la politique d’austérité et ses conséquences pour le personnel comme pour le service public ».

Ce mouvement de grève était, en effet, dirigé contre « une politique sociale qui ne tient aucun compte des besoins de la population et vise au contraire, pour en réduire le coût, à diminuer gravement la qualité des services rendus ». Concrètement, elle se manifeste en particulier par la limitation « arbitraire » des budgets des établissements spécialisés. C’est pourquoi les manifestants s'adressaient hier aux pouvoirs publics.

Des délégations ont été reçues. Mais les grévistes et leurs syndicats n’ont pas l’intention de s’en tenir là. Leurs employeurs, qui sont souvent des associations gestionnaires, « appliquent les consignes gouvernementales et les anticipent parfois, en prenant ou en envisageant des mesures de restriction qui se traduisent par des licenciements ». Établissement par établissement, des exemples ont été fournis que nous ne pouvons développer ici. Les représentants du personnel poursuivront l’action auprès de leurs conseils d’administration, pour que ceux-ci exigent des dérogations aux consignes budgétaires.

Les grévistes agissaient en outre pour la progression du pouvoir d’achat et la réduction du temps de travail, pour « une réelle formation professionnelle pour tous » (en liaison notamment et dans le prolongement de l’action menée à Pont-Achard) et pour une convention collective unique.