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1083317/12/1980POITIERS

SAFT-LECLANCHÉ : DIMINUTION D'EFFECTIF

L’usine SAFT-Leclanché de Poitiers, ainsi désignée par commodité, emploie en fait depuis plusieurs mois une majorité de salariés (980) du GIPELEC, qui regroupe sur les plans technique et industriel l’activité « piles » du groupe CGE (Compagnie générale d’électricité). La SAFT-Leclanché est devenue l’une des deux filiales commerciales de GIPELEC et elle emploie à Poitiers environ 250 personnes.

L’intersyndicale CFDT-CGT-CGC rapporte que la direction a annoncé au comité central de GIPELEC sa volonté « de supprimer deux cents emplois en 1981 pour l’ensemble de la société » (sept établissements en France). L’intersyndicale précise que « ces compressions d’effectifs interviendraient sans licenciement, par une série de mesures dont la mutation de personnel vers d’autres unités du groupe (SAFT-accumulateurs) le départ systématique en garantie de ressources du personnel âgé de plus de 60 ans ou allant les atteindre courant 1981 (par démission volontaire) et des réductions d’horaire de une à deux heures pour le personnel dont la durée hebdomadaire de travail est actuellement supérieure à quarante heures (réductions compensées à cinquante pour cent par la direction).

« ...Les établissements de Poitiers seraient les plus fortement touchés par ces mesures, qui entraîneraient la suppression de cinquante emplois pour la seule unité GIPELEC ».

Un représentant de la direction locale nous confirme ces mesures, en précisant toutefois qu’elles consistent exactement en la suppression de trois ou quatre emplois d’intérimaires, le non-renouvellement de onze contrats à durée déterminée et le départ de 24 personnes de plus de 60 ans en garantie de ressource. Des salariés occupant des emplois « indirects » (non directement affectés à la production) seront transférés sur des emplois directs, mais il n’y aura pas de mutation de Poitiers vers d’autres établissements. Les réductions d’horaire s’effectueront bien au-dessus de quarante heures, c’est-à-dire qu’il n’y aura aucun chômage technique, précise encore la direction, qui justifie ces mesures par les difficultés rencontrées sur le marché de la pile, et qui n’épargnent pas les concurrents.

L’intersyndicale qui réclame au contraire depuis le début de l’année « l’embauche de personnel dans tous les secteurs-clés de l’avenir », estime en effet que « cet investissement humain peut seul permettre de préserver les acquis techniques de la société.

« ...Connaissant la solidité financière du groupe CGE, l’intersyndicale affirme que les mesures envisagées correspondent à un choix politique inacceptable (sauvegarde des profits à court terme) dont l’application compromettrait l’avenir de la société... ».

 

 

le 21/09/2023 à 11:08

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

pile, groupe, licenciement, emploi, unité

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