1084119/12/1980POITIERS
S’étant dissocié du CHSV, le syndicat CGT du CHR de Poitiers a tenu jeudi son premier congrès auquel participait M. Nadeau, secrétaire de la Fédération nationale « Santé ».
Pour les hospitaliers CGT, ce congrès a été l’occasion de mettre en lumière « la dégradation continue du système sanitaire au CHRU de Poitiers » notamment en raison des insuffisances d’effectifs dont ils apportent quelques exemples :
- Dans le service de médecine, on envoie des télégrammes aux agents afin que ceux-ci viennent sur leurs congés annuels, sur leurs repos.
- A la buanderie, sur 20 départs en vacances, il est prévu 6 remplaçants. Quand le linge a du retard faute de personnel, il est dirigé sur le secteur privé.
- En médecine nucléaire, l’équipe soignante sert de « bouche-trou » dans les autres services.
- En cardiologie, il y a 4 personnes de moins dans l’équipe soignante.
- Du fait du manque d’effectif, le pavillon Ouvrard à Pasteur, rénové depuis plus d’un an, ne peut ouvrir.
La CGT dénonce aussi le manque de lits qui entraîne des taux d’occupation élevés dans certains services et fait état d’une baisse importante, dans les prévisions de budget 81 des coûts des produits pharmaceutiques et de pauses de pacemaker. Des économies sont également prévues sur les dépenses de personnel.
Après avoir fait le point des acquis de la lutte qu’elle mène au CHR, la CGT a réaffirmé ses positions et revendications :
« Nous ne cautionnerons aucune fermeture de lits, de services, aucun licenciement.
Nous exigeons la création de 750 postes pour le fonctionnement du CHRU.
De ce fait, l’ouverture des lits (285) en relation directe avec la création de postes.
Nous exigeons la réduction du temps de travail allant vers les 35 heures sans diminution de salaire, la titularisation des auxiliaires, la cinquième semaine de congés payés, la hausse du pouvoir d’achat avec un salaire minimum à 3.500 F, une véritable formation professionnelle pour tous sur le temps de travail ».
Enfin, la CGT a lancé un appel à la population pour soutenir les hospitaliers dans leur lutte, donc défendre la santé, en écrivant à la direction de l'hôpital, au préfet, à la DASS et au ministère de la Santé.
le 21/09/2023 à 11:31
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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