1086017/01/1981POITIERS
Le Comité de liaison CFDT, dans un communiqué, indique que les administrateurs CFDT de la Caisse d’allocations familiales de la Vienne ont voté contre la proposition du budget d'action sociale pour 1981.
Il explique : « Sur les premières orientations que le Conseil d’administration avait proposées, orientations qui s’appuyaient sur le fonctionnement de 1980 et les énormes problèmes posés aux familles dans la période, le calcul des besoins faisait apparaître 1.688.000 F de déficit par rapport aux recettes.
Les patrons ont donc voté pour un budget qui prévoit la réduction d’aide aux vacances (30 %), qui ne pourra faire face à l’évolution de la demande de secours et de prêts (la CAF donnera moins en 1981 qu’en 1980), qui freinera les subventions d’équipements (- 26 %).
Pour le mois de décembre 1980, la commission des prêts et secours avait 129 dossiers à examiner (rien qu’en secours), 44 extrêmement urgents ont été traités par l’administration qui a délégation de la commission ; les 85 autres représentaient une demande globale de 122.293 F. La commission ne disposait que de 56.259 F, même pas la moitié ! ».
De source officielle, on nous a confirmé cette réduction d’aide aux vacances (mais pas le pourcentage) et le décalage entre les besoins et les moyens en secours.
Dans son communiqué, la CFDT se livre également à une analyse critique des récentes mesures gouvernementales et conclut :
« Pour la CFDT, il n’est plus question de nous abstenir de voter pour des budgets qui ne pourront satisfaire les besoins des travailleurs et de leurs familles. Nous votons contre et nous demandons l’application des mesures que nous avons réclamées depuis longtemps :
- Augmentation des allocations familiales de 150 F par enfant dès le premier ;
- Le relèvement du complément familial à 500 F et le doublement du plafond de ressources lorsqu’il y a deux salaires ;
- Une allocation d’entretien appartenant à l’enfant, remplaçant 15 prestations existantes et qui permettrait de lier le droit de l’allocation à l’enfant, qui ne tiendrait compte ni des ressources des parents, de leurs activités, du rang de l’enfant dans la famille, ni de la forme de la famille ».
le 21/09/2023 à 16:13
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org