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Ces dernières semaines, nous avons rendu compte ponctuellement des initiatives menées par la CGT, successivement dans divers secteurs d’activité. Lors d’une rencontre avec la presse, les responsables de l’Union départementale ont rappelé la justification de ces actions tous azimuts : « faire barrage à la volonté du pouvoir et du patronat de casser les usines et les services publics ». Et aujourd’hui, pouvoir et patronat seraient « sur la défensive ».

La CGT se targue d’être en ce moment « la seule à lutter pour s’opposer à ces projets », et relève que l’action paie pour l’organisation qui a placé près de dix mille cartes 1981 depuis le début de l'année, soit 80 % des cartes délivrées l’an dernier. Elle déclare avoir enregistré 309 adhésions nouvelles et un progrès d'environ 7 % aux élections professionnelles (sur à peu près 5.000 salariés). Un tour d’horizon des entreprises « en lutte » amène leurs représentants à indiquer que l’action va se poursuivre. Ainsi, à l’AEF (Chasseneuil) contre les licenciements : « il n’y a ni fatalité, ni baisse des commandes, mais une restructuration destinée à réduire l’effectif au minimum pour recourir aux contrats temporaires et à la sous-traitance) ».

A la laiterie de Noiron, l’action sera menée « avec les producteurs » en direction du Crédit Agricole, qui n’accepterait d’éponger les dettes qu’en faveur de la solution avancée par les coopératives, alors que c’est celle de l’industriel qui permettrait le maintien de l’emploi. Chez Renard (Chauvigny), l’offre de reprise d’une fabrique de cercueils se heurterait au syndic et au préfet. Quant à la confection Brun (en liquidation), l’occupation a cessé car la poursuite de l’activité dans les conditions précédentes ne paraissait pas souhaitable, mais « la lutte se poursuit pour l’embauche ailleurs des salariés licenciés ».

La CGT ne voit partout que « bluff, arrogance et mépris » et considère que « la lutte est inévitable ». Aussi, la semaine qui commence sera-t-elle consacrée « à la réflexion, l’action et la popularisation » avec, en particulier, un meeting vendredi à 17 heures, à la salle des Castors à Buxerolles, animé par M. Warcholak, secrétaire confédéral. Jeudi soir, au théâtre, un débat est prévu sur la culture, le cinéma et la situation générale en Pologne, dans le cadre des Journées du cinéma (pour lesquelles la CGT demande d’attribuer deux heures payées aux salariés).

Des délégations de la Vienne participeront aux actions nationales prévues : le 27 février sur l’automobile, puis « semaine des femmes » du 2 au 8 mars et rassemblement des retraités le 10 mars. Dans la région, la semaine du 23 au 28 février sera consacrée au « parrainage » des entreprises inorganisées, tandis que la troisième conférence régionale de la CGT se déroulera le 17 mars.

L’Union fédérale CGT de la construction invite ses ressortissants à cesser le travail cet après-midi à 16 heures « pour faire valoir leurs revendications » et à participer au meeting départemental.

De leur côté, les syndicats CGT-GNC d’EGF et des Régies engagent également les retraités de ce secteur à être présents aujourd’hui à 17 heures à Buxerolles (salle des Castors).