1090720/02/1981POITIERS
Le syndicat CGT des agents communaux de Poitiers et du district a demandé et obtenu d’intervenir à la séance du Conseil municipal au cours de laquelle sera voté le budget. Ses représentants veulent y présenter leurs revendications qui sont pour la plupart de la compétence de l’État, mais sur lesquelles ils souhaitent voir la municipalité se prononcer.
Il en est ainsi de la rémunération minimale de 3.500 F « que 60 % des agents n’atteignent pas », de la suppression de deux premières catégories ou d’un treizième mois statutaire. Le salaire d’embauche d’un agent du bas de la grille est inférieur au SMIC de 4 % et pour 1980 la perte de pouvoir d’achat est évaluée entre 200 et plus de 600 F selon les catégories.
La CGT voudrait que les élus se prononcent également à propos du projet de loi-cadre réformant les collectivités locales, qui instaure, dit-elle, la suppression du statut des fonctionnaires et le démantèlement des services publiques rentables au profit du privé. Sur ce thème le syndicat va organiser des réunions d’information du personnel, puis une action en direction de la population.
S’agissant du budget de la ville, il considère que la taxe professionnelle devrait être portée à son maximum. Enfin, le service médical actuel, sous forme de vacation, étant insuffisant, le syndicat se prononce pour un service spécifique attaché aux quelques 1.800 agents communaux. Il devrait comporter un médecin à temps complet, une infirmière et une secrétaire, des locaux et du matériel. Un statut définissant fonctions et rémunération garantirait son indépendance. Cette solution est jugée préférable à l’adhésion au service de la médecine du travail, qualifié de « patronal ».
le 21/09/2023 à 19:42
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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