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1091327/02/1981CHATELLERAULT

CHEZ FENWICK – 74 SUPPRESSIONS DE POSTE

L’établissement Fenwick de Cenon, anciennement Bléreau-PEG, dont les 450 salariés avaient vu leur travail réduit à 32 heures par semaine, va rétablir un horaire de 36 heures à partir du 1er mars, mais après s’être séparé d’une partie de son personnel dont la production avait été progressivement éliminée par un double phénomène :
- pénétration étrangère, Allemagne pour les chariots électriques, Japon pour les appareils thermiques, voire Italie et Angleterre ;
- marasme du marché de la manutention puisque, au second semestre de 1980, la vente globale baissait de 30 % par rapport au même semestre de 1979.

Sur 79 licenciements initialement envisagés, 74 demandes ont été finalement formulées en deux volets concernant : a) trente-sept salariés de moins de 56 ans dont le licenciement vient d’être accepté par la direction départementale du travail ; b) trente-sept salariés de plus de 56 ans au sujet desquels le fonds national de l’emploi a donné son accord de principe ouvrant droit au régime de pré-retraite (70 % du salaire garanti), accord dont on attend confirmation.

Réaction syndicale

La section syndicale CGT de l’entreprise voit dans les décisions en cours « une remise en cause du droit au travail » estimant qu’à Cenon « le travail peut être sauvegardé par le développement des marchés d’État et la réduction des importations du matériel de manutention ». La CGT en conséquence « s’oppose à tous les licenciements et lance un appel à tous les travailleurs » faisant observer qu’« aucun plan social n’a été proposé par la direction contrairement à ce qu’avait annoncé le sous-préfet à la délégation de la CGT… ».

Sur ce point la direction apporte des précisions que voici : « Nous avons eu à cœur d’aller au-delà de l’obligation légale en accordant en forme de dédommagement à nos personnels faisant l’objet de la mesure de licenciement, une prime double de 50 francs par année d’âge et de 100 francs par année d’ancienneté dans l’usine. Nous nous proposions si le fonds national avait donné une réponse défavorable, de prendre en charge la garantie des ressources aux plus de 56 ans. Nous avons fait des démarches en vue d’aider au reclassement du personnel. Par exemple 30 ou 35 d’entre eux sont susceptibles d’être embauchés par Renault. Naturellement nous ne pouvons pas nous substituer aux parties intéressées pour assurer un emploi de rechange… ».

N'est-ce pas en définitive cette incertitude qui est incriminée par le syndicat ?

 

 

le 21/09/2023 à 19:55

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

licenciement, retraite, reclassement

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