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1091502/03/1981CHAUVIGNY

SFA RENARD POUR SORTIR DE L’IMPASSE UNE ÉTUDE ÉCONOMIQUE APPROFONDIE EST INDISPENSABLE

Les partenaires contactés par le maire de Chauvigny pour la réunion de concertation sur les problèmes de la SFA Renard n’étaient pas tous là samedi matin et, en le regrettant, M. Jean-Pierre David s’est étonné de ce que les responsabilités empêchées ne se soient pas au moins fait représenter.

Seuls avaient répondu à l’invitation M. Alain Fouché, conseiller général, et M. Pierre Bonneau, délégué général de l’Agence pour l’industrialisation et le développement économique de la Vienne qui ont rejoint autour de la table de travail MM. Bouchet, Bourdeau, Audigué et Mme Guérin, adjoints au maire, une délégation de la CGT conduite par M. Monaury, secrétaire départemental et les représentants du personnel de l’entreprise, notamment M. Germaneau.

« Nous sommes dans une impasse, a constaté d’emblée M. David, et c’est pour en sortir que je vous ai demandé de venir faire le point afin que rien ne soit négligé qui puisse conduire à une reprise du travail ».

Rapidement ont été évoqués tous les contacts qui jusqu’ici se sont soldés par des échecs pour des raisons diverses (concurrence, inadaptation de l’outil de travail ou même distance par rapport à une éventuelle entreprise pilote).

M. Germaneau qui défend l’image de marque de l’entreprise aussi bien sur le plan de la qualité du travail produit que sur celui de l’état du matériel, rejoint en cela M. Bouchet pour qui l’outil est correct : ce n’est donc pas de ce côté que sont survenues les difficultés mais bien plutôt du manque de volonté de sauver l’entreprise de la part de ceux qui en ont le pouvoir et les moyens.

Mais comment progresser à partir de ce constat ?

M. Fouché, prenant argument de ce qui se fait à Valdivienne, pour l’entreprise « Buroform », dont en quelques années les effectifs sont passés de 12 à 60 ouvriers, estime que dans pareille situation la municipalité doit s’engager.

« S’engager, oui mais pour quoi faire ? » interroge M. David.

Et c’est sur l’hypothèse d’une coopérative ouvrière que le débat va s’engager en ne faisant référence à Manufrance que pour mieux prendre des distances : prévoyant des difficultés qui ne feront que modifier les données du problème sans offrir de véritables solutions, la CGT dit non sans hésitation au conseiller général qui voudrait lui faire jouer un rôle qui n’est pas le sien.

« Ma réponse est plus nuancée, répond à son tour M. David, car je prends en compte l’opinion des travailleurs, mais la commune de Chauvigny est prête à faire quelque chose sous certaines conditions : d’abord avoir en main tous les éléments d’évaluation, ensuite savoir exactement quelle sera la contribution des travailleurs de l’entreprise au capital social.

« Y a-t-il un montage financier possible ? C’est en effet à ce niveau qu’interviennent les blocages dans les autres coopératives. Ne laissons pas d’espoir là où il n’y en a pas ».

La première démarche souhaitée est donc d’obtenir de la Chambre de commerce par l’intermédiaire de l’AIDEV, une étude économique très poussée car, malgré sa bonne volonté, la commune de Chauvigny n’a pas une « surface financière » suffisante pour faire n’importe quoi : il lui faut des assurances de tous les côtés, administrations, pouvoirs publics et banques.

« L’environnement économique et social actuel fait que l’industrie du bois toute entière est sur la corde raide, a dit encore le maire. La formule de coopérative ouvrière est donc risquée mais encore une fois, nous sommes ouverts à toute proposition sérieuse qui ne compromettrait ni la commune, ni les travailleurs. Car c’est avant tout l’intérêt des Chauvinois qui nous guide ».

Et comment ne pas se faire l’écho de la préoccupation de M. Bernard Bouchet qui voit dans l’apparente absence d’intérêt des pouvoirs publics pour l’affaire Renard un calcul délibéré ?

« Il ne faudrait pas que les conditions soient créées pour qu’un certain nombre de travailleurs soient disponibles le jour où l’on en aura besoin sur le chantier de la centrale de Civaux. Prenez garde qu’on ne prépare le « désert » dans le Montmorillonnais pour mieux résorber le chômage ensuite.

« Il faut tout faire pour préserver les entreprises existantes ».

 

 

le 21/09/2023 à 20:27

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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