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Dans un communiqué, le syndicat CGT des PTT de la Vienne évoque les projets de l’Administration et dénonce leurs travers, pour appeler usagers et postiers à « exiger les moyens et les effectifs nécessaires à un service et un acheminement rapide et égalitaire ».

Ainsi, de l’automatisation du centre de tri de Biard, prévue en 1982 : « le fruit du progrès technique devrait normalement engendrer une meilleure qualité du service rendu au public, et une amélioration des conditions de travail des personnels. Malheureusement, le but de l’Administration est tout autre : elle entend remettre en cause les acquis du personnel notamment de nuit, et augmenter la productivité avec un effectif réduit. En ce qui concerne le service public, c’est la mise en place d’une discrimination entre usagers : tous les départements à faible trafic seront pénalisés, et le courrier leur parviendra avec un, voire deux jours de retard.

« En ce qui concerne le tri des paquets, l’Administration choisit l’implantation du centre à Niort plutôt qu’à Poitiers (CAMIF oblige...) et les petits usagers dans tout cela ? Dans le même temps, la disparition de la plate-forme routière va entraîner la suppression de trente-six emplois... ».

Le point de vue de la direction

S’agissant de l’automatisation du centre de tri, la Direction départementale des Postes « ne voit pas de raison logique, due à l’organisation, pour qu’elle entraîne des retards dans l’acheminement par rapport à la situation actuelle ».

Le centre de tri des paquets était à l’origine prévu à Poitiers, mais l’Administration a modifié sa politique et abandonné la formule d'une « centralisation régionale excessive », de sorte qu’un service « paquets » demeurera à Poitiers. Le centre dit « régional » dont la mise en service est prévue pour la fin de 1982 sera effectivement à Niort pour plusieurs raisons : présence du plus gros usager qu’est la CAMIF, mais aussi position plus centrale dans la région et possibilité d’extension d’un bâtiment existant (donc solution moins chère qu’une construction à Poitiers).

Les PTT utiliseront de plus en plus les conteneurs SNCF et il y aura « peut-être à terme » une réduction des effectifs. Mais dans l’immédiat, les « suppressions » évoquées concernent surtout une entreprise privée utilisée pour quelques tâches, dont les syndicats réclamaient justement le « rapatriement » dans le service public. Mais, c’est évidemment à Niort qu’il s’effectuera.