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La journée de jeudi a été marquée par deux manifestations des personnels d’entreprises châtelleraudaises frappées par la crise économique. C’est ainsi que, dans la matinée, une quarantaine d’employés de la société Coucheroux (anciens Ets Mescle), sur laquelle pèse une menace de fermeture, se rendaient à l’Hôtel de Ville et occupaient pendant une heure environ la salle du conseil municipal. Tandis qu’une banderole était déployée au balcon et que Mme Abelin s’entretenait avec les responsables.

L’après-midi, vers 17 h, une centaine d’employés des usines de Domine, Coucheroux et Gallus, accompagnés de responsables et de militants de l’Union locale CGT, se rassemblaient devant la sous-préfecture,

Initialement, une délégation composée de 10 personnes : responsables de l’Union locale CGT et représentants des personnels des diverses entreprises concernées devaient être reçue par M. le Sous-préfet. Cependant, profitant du fait qu’à cette heure-là les services sont encore ouverts au public, une cinquantaine de manifestants emboîtant le pas à la délégation s’engouffrèrent dans le hall d’accueil, bien décidés à n’en pas bouger.

Devant cette situation, M. Laugier, Sous-préfet, vint s’adresser au groupe en indiquant qu’il ne recevrait la délégation qu’à la condition que les manifestants quittent le hall. Ceux-ci refusèrent et M. Laugier restant sur sa position n’a pas reçu la délégation. Il reste cependant disposé à dialoguer avec les représentants des personnels dans les conditions normales et initialement prévues.

Vers 18 h 30, les gardiens du commissariat de police faisaient évacuer les locaux dans le calme sans aucun incident. Indiquons que les gendarmes de la brigade de Châtellerault, appelés en renfort, avaient pris place dans la rue Choisnin mais n’ont pas eu à intervenir.

Les manifestants se sont ensuite dispersés après avoir chanté « L’Internationale ». Le caractère qu’ont revêtu ces manifestations traduisent un durcissement de l’action de la CGT face aux problèmes du chômage et des menaces de licenciements et de fermetures touchant plusieurs entreprises châtelleraudaises.

Dans un communiqué, l’Union locale CGT, après avoir souligné la prolifération de nouvelles agences intérimaires, fait le point de la situation : Bléreau, 75 licenciements ; UMD, 390 travailleurs menacés ; Coucheroux, 108 avec réduction d’horaire et menace de fermeture ; Gallus, réduction d’horaire et situation financière difficile se traduisant par le non-paiement des salaires de 35 employés le mois dernier ; Marchal, licenciements, pré-retraites à 56 ans et 2 mois, chômage partiel.

Elle fait également allusion aux problèmes de la SFENA, Hutchinson et Jeager, que nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer. Elle se déclare prête à lancer une grande journée d’action départementale le 8 avril.

Selon les renseignements que nous avons recueillis, signalons que les pouvoirs publics suivent de près l’évolution de la situation dans les trois usines : UMD, Gallus, Coucheroux, placées sous la surveillance du CIASI qui ne peut cependant se substituer aux chefs d’entreprises. Des démarches sont notamment faites en haut lieu pour permettre la poursuite de leurs activités.