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Plusieurs dizaines de militants et responsables de la CFDT sur leur temps de délégation syndicale, se sont rassemblés hier après-midi au palais de justice pour protester et agir contre « les attaques dont les délégués et les sections font l’objet dans l’exercice du droit à défendre les intérêts des travailleurs ».

L’occasion saisie pour cette manifestation était la citation à comparaître hier, devant le tribunal correctionnel, du responsable de la société des transports Lafond, pour entraves au fonctionnement des instances de représentation du personnel dans son entreprise. Entre autres atteintes relevées, la CFDT soutient que le licenciement du secrétaire du comité d’entreprise, qui fait l’objet d’un recours au ministère, est une mesure de répression ami-syndicale.

Mais l’organisation syndicale ne s’en tenait pas à ce cas d’espèce et dans le tract diffusé à la population, évoque plusieurs autres entreprises où soit des militants, soit le syndicat, ont fait l’objet de manœuvres, de pressions, de sanctions voire de poursuites (meubles Couturier, Coopérative agricole de Châtellerault, Azur-Net, FDSEA).

La CFDT entendait ainsi montrer « qu’elle agit dans les entreprises, les patrons ne s’y trompent pas » (grève à la SPIE-Batignoles, chez Couturier, à l’UAV, dans l’enseignement) et qu’elle ne laissera pas « bafouer le droit syndical ».