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1099108/05/1981POITIERS

LA SNCF EN MAUVAISE VOIE : LES CHEMINOTS CFDT VEULENT SECOUER L'APATHIE DES USAGERS…

Les cheminots CFDT ont décidé « d’engager un grand débat national public » sur l’avenir de la SNCF, ou plutôt de poursuivre leur action dans ce domaine, qui ne date pas d’hier. En gare de Poitiers, comme dans toutes les gares importantes de la région de Tours, ils se sont adressés ces jours-ci aussi bien aux cheminots qu’aux usagers, pour les alerter sur les dangers des évolutions en cours.

Les « messages » distribués aux voyageurs et aux employés de la SNCF font partir l’analyse d’un constat : « Les mauvaises conditions de transport sont devenues le lot quotidien, seuls quelques trains de prestige ne sont pas touchés par cette dégradation ». La CFDT relève, sans que nous puissions nous y attarder ici, les fermetures de lignes, les transferts sur route (récemment Poitiers-Parthenay, après d’autres) les suppressions de services (par la mise en place de gares « multi-fonctions » comme Loudun, où s’arrête le trafic marchandises « diffus »), l’irrégularité grandissante des trains, l’inadaptation des matériels, le manque d’entretien, l’insuffisance ou l’absence de service de renseignements, d’aide ou de secours aux usagers, etc. Pour ce syndicat, « demain, toutes les conditions ne seront pas remplies pour assurer pleinement et à tout moment la sécurité ».

Les cheminots CFDT situent à l’origine de cette dégradation « la politique de rentabilité qui prend le pas sur tout le reste ». Ils observent par exemple que, dans un document interne, la direction régionale de la SNCF enregistre une baisse du trafic sur Poitiers-Parthenay depuis le transfert sur route (moins 13,7 % sur un trimestre), ainsi que sur d’autres lignes, mais se félicite tout de même, « le bilan global étant toujours satisfaisant par une réduction importante du déficit... ».

Ils rappellent que la SNCF, en supprimant des lignes et services, enfreint la convention de 1937 qui la régit. Cette convention expire fin 1982 et ils craignent qu’un nouveau statut juridique n’entérine alors le démantèlement du service public par exemple par un « éclatement » semblable à celui de l’ORTF. Les élus doivent examiner la question lors de la session parlementaire d’automne, « mais les étapes déjà franchies en douceur les mettront largement devant le fait accompli ». Pour la CFDT, qui veut au contraire l’amélioration du service public, notamment par l’augmentation des effectifs, c’est aussi l’un des enjeux de l’élection de dimanche.

 

 

le 27/09/2023 à 17:44

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

cheminots, service public, usager

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