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La Société Nouvelle Gallus est prête à déposer son bilan, cela paraît désormais certain.

Hier la CGT précisait que l’administrateur provisoire, vu la situation de la trésorerie, n’avait plus que cette solution. « Dans les perspectives qui se sont ouvertes après le vote du 10 mai, dit la CGT, il s’agit d’un sabotage de la part de ceux qui, battus, veulent provoquer un climat d’insécurité ».

Et le syndicat de proposer une reprise de l’activité avec une solution française, la limitation voire la suppression des importations étrangères, l’obtention de l’ensemble des marchés publics, des aides financières de l’État, un service commercial et après-vente bien structuré.

La CGT annonce aussi que l’entreprise, en cessation de paiement, ne peut solder le mois d’avril, ce qui nécessitera l’intervention des ASSEDIC.

Face à cela, réunis en assemblée générales, les salariés ont décidé en majorité d’occuper l’usine dès 14 heures hier. Les portes ont été bouclées en fin d’après-midi et des piquets de garde vont se relayer. « Nous laisserons passer 10 personnes, chargées de postes-clés (standard, après-vente, pays) » commentent les ouvriers, qui ont reçu la visite d'une délégation du Parti communiste et ont fourni un dossier au Parti socialiste.

Au point de vue juridique, il se confirme que le bilan de la SNE Gallus va être déposé au greffe du tribunal de commerce, qui statuera dans les jours qui viennent.