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« L’heure n’est pas à l’attentisme »

Alors que de graves problèmes sociaux secouent le Châtelleraudais, l’Union locale CGT lance un plan d’ensemble pour préserver l’emploi dans un premier temps et développer ensuite le potentiel économique.

« L’heure n’est pas à l’attentisme », déclaraient hier les responsables CGT avant un rassemblement en zone industrielle Nord, pour le soutien aux travailleurs des usines en difficulté. Dans la journée, les sections d’entreprise avaient remis à jour les cahiers de revendications et des délégations avaient été reçues à la sous-préfecture.

La CGT souhaite que soient organisées des négociations tripartites et analyse les données des secteurs « acculés à la liquidation » : Gallus, Domine, Coucheroux, Chaîneau et Fenwick notamment. Face à « la pression du patronat qui pousse à des licenciements collectifs », l’Union locale demande aux autorités de refuser systématiquement de telles mesures. Et pour toutes les entreprises concernées, elle propose une autre coopération internationale, l’obtention des marchés d’État, la relance de l’investissement, le développement et la diversification des fabrications.

C'est ainsi que pour Gallus, dont le plan de charge compte encore soixante-quinze équipements, la CGT rejette la solution Rouleau (qui prévoit des licenciements) et étudie le recours à la SANOFI (société du groupe Elf) ou à Matra.

Chez Domine, « victime de la multinationale Vallourec qui a éclaté l’usine en cinq unités », il faudrait un plan de redressement financier avec le concours du CIASI et une reprise par Elf-Aquitaine en ce qui concerne l’UMDI (matériel de forage).

Dans l’industrie du bois, il conviendrait de « réinvestir français ». Pour Coucheroux, la CGT demande aux autorités d’obliger les propriétaires suédois à investir ici, puisqu’ils ont bénéficié d’une aide publique. Quant aux Ets Chaîneau, de Saint-Gervais, « une commande de 25.000 caisses pour l’armée permettrait de relancer la production ».