1106321/07/1981CHATELLERAULT
Le syndicat CGT des établissements Coucheroux (industrie du bois, ex-établissements Mescle), dans un communiqué, commente une réunion d’information du comité d’entreprise qui s’est tenue le 17 juillet et au cours de laquelle le directeur général, M. Einarsson, a donné lecture d’une lettre adressée le 9 juillet au Centre interprofessionnel d’information (DATAR) qui fait apparaître l’aboutissement des négociations et la signature d’accords attribuant une prime régionale de 3.000.000 à la société SERFO de Châtellerault, avec l’engagement du groupe de maintenir jusqu’en mai 1984 :
- 68 emplois à Châtellerault, au sein de la société Coucheroux et à faire tous ses efforts, pour maintenir dans la même société ou dans une autre 11 personnes supplémentaires jusqu’à la même date, en particulier si 5 cessations anticipées d’activités à 56 ans et 2 mois peuvent intervenir dans l’ensemble SERFO/Coucheroux. Le groupe s’engage à maintenir 6 emplois supplémentaires soit un total de 73 emplois à Châtellerault, 1 affectation chez UNALIT et 28 mutations chez SERFO, soit au total 107 emplois.
Les garanties des 107 emplois sont respectées suivant les accords contractés, mais ce qui inquiète particulièrement les représentants CGT au CE c’est la suite. Le groupe suédois note dans ces accords qu’au cas où les engagements mentionnés ci-dessus ne pourraient être intégralement respectés, compte tenu de nouvelles difficultés, il pourrait être amené à restituer tout ou partie de la prime régionale attribuée à la société SERFO. Les représentants CGT constatent :
- qu’il n’y a pas de garanties réelles dans 107 emplois ;
- que le démantèlement de l’établissement Coucheroux continue et est probablement condamné à court ou long terme ;
- qu’il n’y a pas d’investissements prévus pour l’établissement Coucheroux permettant une relance durable de l’activité ;
- que la direction suédoise n’a pas encore établi les modalités concernant la fabrication après la restructuration ;
- que les propositions (plan d’urgence) faites par les représentants CGT n’ont pas été prises en considération par la direction suédoise ni par les pouvoirs publics ;
- que le groupe « Swedisch Match » s’attribue les avantages préconisés dans les accords mais ne règle pas les problèmes de l’établissement qui persistent.
En concluant, ils font part avec l’ensemble du personnel de leur déception et mettent en garde la direction et les pouvoirs publics contre toute tentative qui pourrait nuire à l’établissement et aux 107 emplois et contre laquelle ils riposteraient vigoureusement. Ils demandent d’urgence des discussions tripartites (direction, pouvoirs publics et représentants CGT du personnel) pour étudier positivement le contenu de ces accords. D’autre part, le syndicat CGT à l’approche des vacances demande à l’ensemble du personnel de rester vigilant pour pouvoir intervenir à tout moment.
le 03/10/2023 à 11:13
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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