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Un transfert chez Serfo de neuf salariés de chez Coucheroux vient d’être décidé par la Direction suédoise. Bien que le syndicat CGT trouve à redire sur la procédure (« Comité central d’entreprise et Inspection du travail non consultés », dit-il, il semble qu’il s’agisse-là de la mise en application des engagements pris par la direction, en mai dernier, devant le CIASI.

Ce serait donc la mise en œuvre d’un processus ayant pour objectif de maintenir l’effectif de chez Coucheroux (107 personnes) mais dans le cadre d’un regroupement avec Serfo.

La CGT réagit avec vigueur. Elle décidait, vendredi matin, de faire une démarche auprès du député, de faire alerter le ministre de l’Industrie, d'attirer l’attention de Mme Edith Cresson et, afin de mieux y parvenir, de se déplacer à la mairie de Thuré.

« Nous avons dû nous opposer le 16 septembre, à une tentative d’enlèvement de nos machines, notamment des matériels adaptés par nos soins pour produire la version française d’une porte de conception suédoise », explique les responsables syndicaux et représentants du comité d’entreprise dont la thèse est la suivante : « Le groupe suédois devenu il y a quelques années propriétaire des établissements Mescles entend vider Coucheroux de sa technologie et de ses potentialités commerciales, en l’amalgamant à Serfo (panneaux de contreplaqué) dans le cadre d’une stratégie globale d’accaparement du marché français. Pour faciliter cette opération, on invoque les prix de revient de Coucheroux, mais on n’a rien fait pour les alléger... ».

Pis que tout ! Les responsables des organisations ouvrières dénoncent une situation d’entente objective entre la direction suédoise qui poursuit donc selon eux son plan machiavélique, et les cadres de la direction Coucheroux, accusés de complaisance excessive...

Il apparaît donc que si à la faveur d'une côte mal taillée, l’espoir subsiste de maintenir les 107 emplois de chez Coucheroux, le personnel souffre d’une terrible frustration dans la mesure même où il revendique une part importante des enrichissements apportés à l’entreprise sur le plan technologique. A ce propos, on parle beaucoup d’un procédé breveté dû à un contremaître et dont on dit qu’il pouvait ouvrir des débouchés importants.