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Depuis jeudi dernier « le personnel de la société d’exploitation Nicou est en grève totale », informe la CFDT qui soutient ce mouvement (la SE ne regroupant que les douze salariés de l’atelier « fer » tandis que l’ensemble de l’établissement implanté à Chasseneuil emploie une quarantaine de personnes à la production de constructions métalliques et de bâtiments industriels).

« Après avoir augmenté les salaires de 7 % depuis janvier, poursuit la CFDT, le patron proposait pour octobre une diminution du temps de travail de 42 h 30 à 41 h 30 sans perte de salaire et 0,8 % d’augmentation. Dans la période où les 39 heures seront légalement assurées avant la fin de l’année et où l’augmentation du coût de la vie dépassera les 14 %, ces propositions sont bien en-dessous de ce que les travailleurs sont en droit d’obtenir... La direction a cédé de 0,8 à 3,8 % d’augmentation. Ce n’est pas suffisant et les travailleurs soutenus par la CFDT sont décidés à aller plus loin. La direction peut payer, l’entreprise fonctionne bien et le carnet de commandes est bien rempli.

« Nous demandons à l’inspection du Travail de réunir les parties intéressées... L’entreprise est en train de payer les freins qu’elle met constamment à la représentativité syndicale, et en particulier à la mise en place de délégués du personnel, ajoute le syndicat qui appelle à soutenir cette grève.

La direction, qui confirme l’arrêt de travail des onze ouvriers de cet atelier (à l’exception du contremaître), ne trouve « pas très normal » le fait de vouloir une compensation totale de l’inflation « alors que tant de personnes sont à la recherche d’un emploi ». Elle nous déclare qu’en tout cas, « et alors que tout le monde sait que l’activité est plus que faible dans le bâtiment », ses propositions constituent le maximum que l’entreprise puisse faire.