1114017/10/1981POITIERS
Jeudi à Buxerolles, le comité général de la CGT a réuni 142 militants représentant les syndicats de 71 entreprises de la Vienne. D’emblée, ils ont adopté le rapport présenté par M. Krasucki au dernier comité confédéral national. C’est dire que l’attitude de la CGT de la Vienne, dans cette période délicate, est et sera conforme à la ligne adoptée au plan national.
Les débats de jeudi, nous rapportent les secrétaires départementaux, ont certes traduit « l'impatience », en particulier de ceux dont l’entreprise connaît des difficultés particulières. Mais dans l’ensemble et à l’unanimité, l’attitude arrêtée par ce comité général manifeste « la volonté de ne pas casser ce qui est en marche ». La CGT reste donc sur la position exprimée dès le lendemain du 10 mai : « Ne rien faire qui puisse compromettre le changement ».
Ce qui ne se traduit pas, bien entendu, par l’immobilisme et le silence.
Si un « avis favorable » est décerné aux réformes en cours, la CGT trouve que l’amélioration du pouvoir d’achat et de la situation de l’emploi « traînent » et que l’action du gouvernement à l’égard du patronat et en matière de fiscalité est trop « timide ». Elle dénonce les entraves ou les freins mis au changement « par le patronat, dans l’administration, les médias et des organisations syndicales... ».
Et les actions vont se poursuivre, pour continuer de faire pression dans le sens du changement souhaité. Avec deux initiatives nouvelles, décidées par le comité général. La première s’inscrit dans la suite de la « table ronde » départementale réunie le 9 octobre à la préfecture sur l’emploi. La CGT juge cette réunion positive mais insuffisante. Et dans la perspective des autres réunions à venir, qui examineront les solutions au niveau soit d’un bassin d’emploi, soit d’une branche, soit même d’une seule entreprise, la CGT va provoquer « des rencontres dans les entreprises concernées et sur le temps de travail ». Il y aura des prises de parole des militants de l’entreprise ou des responsables de l’Union départementale, « pour s’informer et solliciter l’avis des travailleurs de manière à préparer ces réunions comme les patrons le font de leur côté ».
Deuxième initiative : dans le mois qui vient sera lancée « une vaste consultation des travailleurs, par écrit, sur nos propositions, là où nous sommes implantés aussi bien que là où nous ne le sommes pas ». Les salariés seront invités à exprimer leur accord ou leur désaccord avec les propositions cégétistes pour leur secteur ou leur entreprise. Cette action s’inscrit également dans le cadre de la préparation du 50e congrès départemental qui doit se tenir les 1er et 2 avril à Châtellerault.
Ces deux initiatives ne sont pas conçues comme des fins en soi, mais des moyens de provoquer des discussions et débats, de manière que les travailleurs « prennent le changement en mains, sans délégation de pouvoir ». Car il apparaît à la CGT, pour revenir à l’appréciation qu’elle porte sur l’action gouvernementale, que « l’action de travailleurs sera nécessaire pour aller plus loin ».
Signalons enfin que le même comité général s’est prononcé « pour le développement de toutes les ressources énergétiques et notamment la construction de la centrale de Civaux ». Par ailleurs un car est organisé pour participer le 25 octobre au rassemblement de Paris pour la paix et le désarmement.
le 10/10/2023 à 18:52
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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