1115527/10/1981CHATELLERAULT
Mercredi dernier, au cours d’une réunion à la sous-préfecture, Elf-Aquitaine et ses partenaires reformulaient aux membres du comité d’entreprise et aux délégués syndicaux leurs dernières propositions pour la reprise de l’UMD.
- 128 personnes reprises, au lieu de 112 dans le projet initial, étant entendu que les 16 emplois supplémentaires tiendront compte des profils professionnels et que priorité sera donnée au respect de la représentation syndicale et aux cas sociaux les plus prononcés.
- En ce qui concerne l’embauche ultérieure, si les résultats le permettent et en fonction des besoins, la priorité sera donnée pendant une période de 18 mois aux anciens salariés de Domine.
- En fonction des besoins, des contrats de formation pourraient être proposés dans les 2 ou 3 mois, à compter de la reprise de l’activité, à des personnes licenciées, lesquelles seraient réemployées par la société nouvelle de Domine à l’issue de la formation.
Sans même avoir épuisé le délai de réflexion de 8 jours qui lui était imparti, le personnel a fait connaître ses réactions hier matin, au cours d’une réunion à l’usine.
La position à peu près unanimement adoptée peut se résumer ainsi :
« Le stock de l’entreprise évalué à un milliard quatre cents millions de centimes serait repris à 30 % de sa valeur par Elf et ses partenaires. Bénéficiant d’un tel cadeau, les « repreneurs » peuvent faire un effort pour embaucher un effectif plus important. Nous, travailleurs de Domine, proposons la reprise de 178 personnes (au lieu de 126), assortie d’un planning de formation pour les jeunes devant permettre de réembaucher ces derniers dans les 18 mois ; étant entendu que le complément de salaire durant ce plan de formation serait versé par Elf et ses associés... ».
Au terme de la réunion les participants ont décidé de se serrer les coudes plus que jamais. Ils n’entendent pas cesser l’occupation de l’usine tant que « les garanties sérieuses » ne leur auront pas été accordées.
On est là. La prochaine réunion qui doit se tenir à la sous-préfecture, dira sans doute s’il est encore possible de trouver un compromis ou s’il faut envisager une rupture dont les conséquences ne seraient pas minces.
le 10/10/2023 à 19:44
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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