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Lors de l’assemblée générale de l’association des Vieux travailleurs Force Ouvrière, réunie aux Bois de Saint-Pierre sous la présidence de M. Legrand, les problèmes posés par l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans ont été abordés par M. Marcel Lalonde, secrétaire confédéral et secrétaire national de la fédération.

Le projet de loi qui doit venir en discussion au parlement début 1982 suscite deux réserves de la part de Force Ouvrière. Elle soulève en premier lieu le problème de « la coexistence des régimes de retraite et de pré-retraite, celle-ci, financée par l’ASSEDIC, permettant aux salariés de partir à 60 ans avec des droits supérieurs à ceux prévus à 65 ans par la Sécurité Sociale et les régimes de retraite complémentaire. Il ne peut être question d’aboutir à la suppression de la garantie de ressources, ou à son alignement sur les taux moindres du régime général ».

L’abaissement à 60 ans pose d’ailleurs le problème du financement « et de l’équilibre de la Caisse nationale vieillesse : son excédent d’un milliard pour 1981 ne doit pas faire illusion ; il est dû à l’arrivée à la retraite des classes creuses de 1914-1918 et à l’existence de la garantie de ressources. D’après les travaux du VIII^e plan, son déficit serait de vingt-deux milliards en 1985. Quant au coût contributif des régimes de retraite complémentaire, la retraite à 60 ans l’augmenterait de 35 % ».

Les Vieux travailleurs FO, venus nombreux à cette assemblée à laquelle assistaient notamment MM. Serre, secrétaire de l’UD et Monange, premier adjoint au maire de Poitiers, ont demandé à ce que la Confédération soit consultée par le ministre sur ces problèmes, « afin de participer à une véritable réflexion ».