1119118/11/1981VIENNE
Avec des représentants des principaux établissements (CHR, CHSV, hôpital de Châtellerault), l’Union syndicale CGT Santé de la Vienne s’est exprimée en conférence de presse sur la situation dans le département après les changements politiques.
Elle relève un « changement de cap » marqué par des mesures qualifiées de significatives : les 2.000 postes créés cet été, dont 69 pour la Vienne, les budgets supplémentaires pour 1981, les circulaires sur le droit de grève et le droit syndical (dont l’application fait problème dans certains établissements, « notamment au Centre hospitalier spécialisé »). Et aussi « des intentions intéressantes » dans le propos du ministre.
Aussi l’action de la CGT ne sera-t-elle pas dirigée contre cette politique : « Ce ne sera pas une lutte anti-ministre... ». Mais les perspectives budgétaires et de création d’emplois pour 1982 sont jugées « insuffisantes pour être porteuses du changement ». La CGT va donc organiser l’action dans chaque établissement pour obtenir des moyens plus importants.
La création de 30 postes seulement dans la Vienne l’an prochain, sur la dotation nationale, ne peut donner satisfaction. D’autant que la marge de manœuvre de un pour cent environ sur les budgets dont l’augmentation est limitée à 13,4 %, ne permet pas d’aller beaucoup plus loin...
Or, c'est à 850 postes à peu près que la CGT chiffre les effectifs nécessaires pour prendre en compte les besoins, en précisant que l’échéancier serait à négocier. Au CHSV (1.057 salariés aujourd’hui), le comité technique paritaire a évalué les besoins à 297 postes, compte tenu de la création de certains services.
Une centaine sont urgents (« il y a purement et simplement des trous dans le planning de fin d’année ») et la semaine de 38 heures en cinq jours revendiquée par la CGT en créerait 75 autres.
S’il se félicite de l’ouverture aujourd’hui même à Châtellerault d’un centre de santé mentale, le syndicat dénonce le fait qu’aient été « détournés » à cet effet les 20 postes destinés à soulager les services de Poitiers.
Au Centre hospitalier régional (3.440 personnes), la commission technique paritaire et le conseil d’administration chiffrent les besoins actuels à 374 agents. Les 38 heures se traduiraient par 185 autres emplois.
Pour l’an prochain, 145 seulement sont « budgétisés ». Et alors que « des ouvertures de lits sont retardées, que des agents en repos doivent être rappelés », la CGT proteste : « Les 30 postes attribués en août ne sont pas encore totalement pourvus, sous prétexte qu’il n’y aurait pas de demandeurs d’emploi correspondant à ces postes. C’est faux, nous en avons dénombré 260. Et nous invitons tous les chômeurs qui désirent travailler au CHR à venir s’inscrire dès aujourd’hui au local de la CGT... ».
L’hôpital de Châtellerault (550 lits) tourne à plein, mais « avec un effectif d’hospice, soit 0,7 à 0,8 agent par lit ».
Certains doivent faire 12 ou 13 heures par jour. Les dix postes créés l’été dernier ont été pourvus par des titularisations. Ce sont 70 autres qui seraient nécessaires pour réduire le temps de travail et faire face aux besoins...
le 11/10/2023 à 12:49
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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