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Les représentants syndicaux CGT et CFDT d’Aigles-Hutchinson nous informent qu’ils ont été convoqués mercredi matin à une réunion extraordinaire du conseil d’établissement. La direction leur a annoncé que les entrées d’ordre s’étant améliorées, elle réduisait de trois cents à moins de cent le nombre de salariés qui seront en chômage partiel pendant la deuxième quinzaine de décembre à l’atelier n° 121 (bottes) alors qu’il y a une quinzaine de jours, il avait été annoncé que deux cents personnes environ seraient touchées par ce chômage.

Si les syndicats CGT et CFDT ont accueilli cette mesure avec une satisfaction toute relative, ils ont été par contre désagréablement surpris d’apprendre qu’au cours des mois de janvier, février et mars 1982, les employés de l’atelier n° 124 (piqûre) seraient appelés à effectuer quarante-cinq heures par semaine, soit 9 heures par jour au lieu de huit.

Cette mesure toucherait quatre-vingt-dix personnes.

Les syndicats qui estiment cette attitude incohérente en regard de la situation actuelle de l’emploi, ont immédiatement effectué un sondage dans cet atelier et il s’est avéré qu’une forte majorité du personnel concerné était opposée à cette proposition d’effectuer des heures supplémentaires et une pétition a été adressée dans ce sens à la direction.

Les syndicats estiment qu’au lieu d’imposer des heures supplémentaires, il serait préférable de créer sept à huit emplois dans cet atelier de piqûre.

La direction a refusé cette proposition et les syndicats ont déposé un conseil d’établissement une motion dénonçant le fait qu’un atelier soit en chômage technique alors qu’un autre est contraint à faire des heures supplémentaires.