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« Ne va-t-on pas vers un effondrement de l’entreprise, c’est-à-dire sa fermeture pure et simple ? ». C’est la crainte émise par la section CFDT de l’Isba. En posant des questions à ce sujet lors du comité d’établissement, mercredi dernier, les délégués considèrent qu’ils n’ont obtenu qu’une réponse évasive.

Leurs appréhensions résultent de la tournure des événements. « En effet, disent-ils, à partir d’un effectif initial de 75 personnes, la direction, misant sur une importante commande de 323 pavillons faite par Ribourel, avait triplé son effectif au début de 1981, faisant appel pour cela à des intérimaires devenus ensuite pour partie des contractuels à durée déterminée. A la mi-juin, la moitié de la commande était suspendue - ce qui pour nous signifie pratiquement annulée. Les intérimaires et autres contractuels étaient progressivement éliminés ; fin novembre, l’effectif était réduit au noyau initial des 75, lequel se voyait lui-même contraint au chômage partiel (deux semaines en septembre, six jours en octobre, trois jours en novembre et dix-huit jours prévus en décembre à l’exception toutefois d’un petit tiers du personnel occupé à des travaux de finitions) ».

Un tel processus rend d’autant plus perplexe les travailleurs de l’entreprise que le carnet de commandes est épuisé et que le bureau d’études tourne tout à fait au ralenti. Craignant une issue fatale, la CFDT s’étonne du manque de combativité (la formule traduit du moins son opinion) de la part de la direction.

En ce qui la concerne, elle préconise plusieurs mesures : étoffer le service commercial, en vue d’une prospection plus systématique ; rénover l’outil de travail dont la vétusté accroît sensiblement les prix de revient ; diversifier la production en tenant compte par exemple des atouts dont dispose l’Isba en matière d’isolation thermique.

Aux yeux de la CFDT, un point est cependant acquis : la direction a accepté la constitution d’un groupe d’études « entreprise - pouvoirs publics » pour faire des études de marché. En revanche, si la direction en tant que telle s’abstenait de prendre part au deuxième salon de la Maison individuelle, la semaine prochaine. elle n’exclut pas de prendre elle-même des initiatives.