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Le congrès départemental du syndicat CGT des PTT, réuni hier à Buxerolles, a donné lieu à « un débat en profondeur » sur les revendications, mais aussi et peut-être surtout sur la manière de les faire aboutir en tenant compte de la situation nouvelle issue des changements politiques.

« Les 35 heures hebdomadaires et la retraite à 55 ans correspondent à des aspirations profondes, nous déclare un responsable, doublées de la conviction que c’est le meilleur moyen de créer des emplois et de faire place aux jeunes ». Dans ce domaine, les agents CGT estiment « qu’on pourrait aller plus vite et faire plus que ce qui est prévu ».

C’est dès la fin de 1982 qu’ils réclament deux heures de moins par semaine pour tout le monde et non pas seulement pour ceux qui font 41 heures. S’agissant du pouvoir d’achat, ils considèrent que les 10,8 pour cent d’augmentation obtenus depuis le début de l’année « ne font pas la soudure » (l’indice CGT accuse 13,9 pour cent).

L’autre grand axe du débat fut l’attitude à tenir à l’égard du gouvernement : la majorité considère que « ce n’est plus le même type d’affrontement que par le passé ».

Il y a dès lors « de vieilles routines à combattre » à propos du mécanisme de la prise de décision syndicale : « Les fédérations doivent bien sûr l’impulser, mais l'action doit venir des travailleurs ».

L’objectif est ainsi la diversification de l’action syndicale, sans qu’il y ait forcément coordination nationale.

La CGT observe que « depuis six mois, il y a des résultats concrets, sinon complets, là où il y a action. Les personnels doivent se convaincre qu’il est de la responsabilité de chacun que le changement réussisse ».

Le syndicat se félicite par ailleurs du renforcement de son influence aux PTT « qui a retrouvé le niveau de 1979 ».

 

Article du 26 novembre 1981

Une erreur nous a fait écrire dans notre édition d’hier, à propos du congrès du syndicat CGT des PTT, qu’il réclamait les 38 heures hebdomadaires pour tout le monde à la fin de 1982. C’est immédiatement que la CGT revendique l’application des 38 heures et 35 heures d’ici la fin de l’année prochaine.