CGT

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A la suite de l’article où le directeur régional du groupe SPIE nous expliquait les raisons qui le conduisent à envisager la fermeture de sa filiale Moreau-CEP (...), le syndicat CGT de cette entreprise de 85 salariés déclare :

« ... Il n’y a pas eu en 1981 de baisse d’activité dans l’entreprise, au contraire, puisque la direction a, au cours de cet exercice, utilisé de façon régulière de la main d’œuvre intérimaire, de l’ordre de 15 à 20 % par rapport au personnel productif de l’entreprise, ce qui dénote une première contrevérité. D’autre part, contrairement à ce qui a été annoncé, le carnet de commandes comporte bien plus que deux à trois mois de travail, mais en vérité, en tenant compte des heures restant à réaliser pour les travaux en cours et ceux à exécuter pour les marchés signés, le volume de travail est évalué à ce jour à 63.989 heures pour un personnel de 71 salariés productifs. A cela viennent s’ajouter mensuellement 800 heures du service après-vente qui concerne cinq salariés inclus dans les 71.

« En résumé, ce carnet de commandes équivaut globalement à un volume de travaux permettant d’employer le personnel existant pendant cinq mois et demi, sans compter les études en cours.

« La CGT fait des réserves sur les arguments de la direction d’être contrainte de traiter des marchés dans des conditions qui auraient amené l’entreprise à la situation financière existante. Les salariés ne sauraient faire les frais de la « mauvaise gestion » de l’entreprise. Le syndicat CGT déclare que pour le moment les éléments économiques sont insuffisants pour affirmer que l’établissement devra cesser toute activité.

« La direction ne cherche-t-elle pas, à travers ces déclarations, à créer les conditions pour précipiter la fermeture de l’entreprise, en mettant la clientèle et les salariés devant le fait accompli ? Ne s’agit-il pas d’un démantèlement de la branche professionnelle du bâtiment dans notre département, à travers une restructuration « organisée » du groupe SPIE-Batignolles ? ».