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1122805/12/1981CHATELLERAULT

COMITÉ LOCAL POUR L’EMPLOI : ON AVANCE A PETITS PAS

La deuxième réunion pour la constitution d’un Comité local pour l’emploi du bassin de Châtellerault-Loudun s’est tenue vendredi après-midi salle de l’ancien musée, sous la présidence de M. Duverger, directeur départemental du Travail, entouré de M. Laroche, directeur départemental de l’ANPE ; de M. Marc Verdon, député ; de Mme Abelin, maire ; de MM. Sauvion, J.-P. Abelin, Archambault, Givelet, conseillers généraux.

L’on notait également la présence de M. Fredaigue, adjoint au maire de Loudun, ainsi que de MM. Courivaud, président de la Chambre des Métiers ; Breuil, président de la Chambre de Commerce et naturellement des représentants des organisations syndicales : CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC et pour la première fois de ceux de l’Union patronale de la Vienne.

Ceux-ci ont d’ailleurs précisé dans une lettre leur position sur le fonctionnement des Comités.

Ils indiquent notamment que pour répondre aux critères géographiques, le découpage rationnel actuellement mis en vigueur par l’ANPE constitue une délimitation satisfaisante pour la création des Comités.

Chaque comité doit comprendre obligatoirement les trois composantes : élus, syndicats de salariés et représentants des employeurs, soit quinze membres : cinq par délégation, chaque composante étant libre de fixer comme elle l’entend sa délégation. A la demande du Comité, après accord des trois composantes, des représentants de l’administration, d’organismes économiques ou toute personne extérieure peuvent être invités à participer aux travaux du Comité. Ils définissent ensuite le fonctionnement, les attributions du Comité et les conditions dans lesquelles le président est désigné : présidence tournante semestriellement et la première s’opérant par tirage au sort.

La présence des chambres consulaires

Un débat assez long s’engagea sur la catégorie dans laquelle devaient se trouver les représentants des chambres consulaires : Chambre des Métiers, de Commerce et d’Agriculture. Les représentants de la Chambre des Métiers et de la Chambre de Commerce (la Chambre d’Agriculture n’était pas représentée) ont argué de leur statut d’établissement public pour réserver leur décision après la consultation éventuelle de leur ministère de tutelle et de leurs adhérents.

Finalement après l’examen de plusieurs suggestions il a été envisagé à l’initiative de plusieurs conseillers généraux qu’ils pourraient être accueillis à titre d’invités par les élus.

La formation des composantes

La formation des trois composantes a été également l’objet d’une longue discussion qui a accaparé une bonne partie du temps de la réunion.

Si tous les interlocuteurs se sont montrés quasi unanimes sur la nécessité de ne pas avoir des composantes trop importantes dans un souci d’efficacité, les avis divergent sur le nombre et sur la représentativité proportionnelle ou paritaire.

Chaque représentant d'organisation syndicale a donné son avis :
CGT et CFDT pour la proportionnelle, CFTC, FO et CFE-CGC pour la parité. Après une suspension de séance permettant aux groupes respectifs de se consulter, il a été proposé que la composante salariée comprendrait 8 membres, 3 CGT, 2 CFDT, 1 FO, 1 CFE-CGC, 1 CFTC.

Notons que les syndicats FO et CFTC, tout en manifestant leur opposition à ce système proportionnel ont indiqué qu’ils ne pratiqueraient pas la politique de la chaise vide. Ils occuperont donc leur poste. De même, celui de la CFE-CGC a accepté un compromis entre la parité et la proportionnelle en affirmant que les cadres occuperaient leur siège car ils entendent être représentés à tous les niveaux. En ce qui concerne les élus l’accord semble s’être fait rapidement. Leur composante comprendrait le député, les maires de Châtellerault et Loudun, MM. J.-P. Abelin, Sauvion et Givelet, conseillers généraux et deux autres membres représentant les courants politiques : l’un de la majorité et l’autre de l’opposition.

L’Union patronale a accepté que les composantes soient formées de 7 membres au maximum et c’est d’ailleurs sur le chiffre de 8 que proposent les autres délégations que les négociations ont buté. La discussion a d'ailleurs dévié sur le fonctionnement du comité et sur ses attributions.

Pour les syndicats de salariés, l’Union patronale freine la mise en place du Comité.

L’Union patronale réfute cette assertion en indiquant qu’elle veut aboutir à la création du comité mais dans des conditions bien définies.

Finalement, la discussion s’enlisant, il a été décidé qu’une réunion restreinte rassemblerait un ou deux délégués de chacune des trois composantes pour établir un règlement intérieur le 17 décembre.

Cette commission restreinte ferait ensuite ses propositions lors d’une réunion plénière le 22 décembre et l’on devrait alors déboucher sur la mise en place définitive du Comité.

 

 

le 18/10/2023 à 17:47

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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