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A la suite des perspectives de fermeture des Ets Moreau (électricité-chauffage-sanitaire, quatre-vingt-cinq salariés à Poitiers) annoncées par la direction du groupe SPIE dont ils sont une filiale depuis dix-huit mois, les salariés et leurs syndicats CGT et CFDT contestent formellement les arguments économiques avancés. Et notamment la baisse d’activité et l’étroitesse du carnet de commandes, qu’ils évaluent à six mois de travail.

Ils estiment que l’objectif de la direction est de précipiter les évènements en « pourrissant » la situation (« des marchés signés sont mis sous le coude », écrivent-ils) et veulent au contraire « rétablir la vérité » auprès de la clientèle en demandant aux cadres « de ne pas transmettre tous renseignements qui pourraient remettre en cause les projets et devis à l’aboutissement d’éventuels marchés ».

En attendant la « table ronde » du 10 décembre où la situation de l’entreprise doit être évoquée, les salariés ont entamé hier matin une « grève tournante » entre les différents services, de deux heures par jour en moyenne. Suivie hier par la totalité du personnel concerné, qui s’est rassemblé hier matin devant les bureaux, ce mouvement est destiné à obtenir « de réelles négociations sur l’emploi, les intentions du groupe SPIE, les avantages acquis et le pouvoir d’achat, le respect des accords d’entreprise et de branche... ».