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Le bureau de l’UD-CGT a tiré hier, en conférence de presse, le bilan de la « consultation départementale » entreprise auprès des travailleurs depuis le 1^er décembre et qui se poursuit d’ailleurs dans plusieurs entreprises. Ils étaient invités à se prononcer pour ou contre les propositions de la CGT sur quatre points : « Augmentations générales et différenciées des salaires et du pouvoir d’achat, des retraites et pensions (augmentation du SMIC de 10 % tout de suite) ; réduction de la durée du travail sans perte de salaire à 38 heures tout de suite ; cinquième semaine de congés payés et retraite à 55 et 60 ans ; véritable politique de l’emploi ; réforme de la Sécurité Sociale pour une meilleure protection de la santé ».

Sous des formes diverses, parfois avec des revendications approfondies et adaptées et « malgré diverses interdictions patronales », la CGT annonce qu’elle a contacté à cette occasion : 3.500 à 4.000 chômeurs, 1.500 à 2.000 retraités et environ 50.000 actifs dans 160 entreprises des secteurs privé, public ou nationalisé, dont une vingtaine d’entreprises où elle n’est pas implantée. A ce jour, elle a comptabilisé 10.384 bulletins favorables, 562 contre et 117 nuls, résultats qui seront transmis aux chambres patronales et au préfet.

Au-delà des chiffres et aussi satisfaisants qu’elle les trouve, la CGT se félicite d’une opération qui a été « l’occasion de larges discussions débouchant sur la concrétisation de la volonté de changement, notamment par le renforcement du syndicalisme... Que des travailleurs qui n’avaient jamais fait connaître leur sentiment aient pu ainsi s’exprimer librement, sans tout attendre d’en haut, institutionnalise leur droit à l’information et fait aussi comprendre que le changement dépend d’eux ».

Car l’action gouvernementale « se traduit par des avancées, mais aussi des zones d’ombre et des inquiétudes » et le patronat maintient ses « freins au changement ». La CGT « ne fera pas de trêve des confiseurs et n’attendra pas longtemps des mesures significatives, comme la réduction du temps de travail ou les contrats de solidarité ». Elle trouve dans cette consultation « un tremplin sans précédent, une bouffée d’air et de dynamisme » pour appeler l’ensemble de ses militants « à faire preuve d’initiative et de hardiesse pour avancer dans la voie des transformations nécessaires aux intérêts de tous ».