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1125415/12/1981CHATELLERAULT

MISE EN RÈGLEMENT JUDICIAIRE DES Ets DE PRÉMONVILLE

La section CFDT des établissements de Prémonville (Fabrique d’outils tranchants) dans un communiqué qu’elle nous a remis hier après-midi s’inquiète à juste titre de l’avenir de l’entreprise et de celui du personnel qui lui est lié.

En effet, elle indique que depuis le mois de mai, la situation n’a fait que de se dégrader. Les commandes ont baissé jusqu’à ce jour de 60 %. Depuis le mois de mai, des mesures de chômage partiel ont été mises en place avec une moyenne de 40 heures par mois.

Au mois de juillet, une demande de 28 licenciements était faite auprès de l’Inspection du Travail. Demande refusée avec en contrepartie la mise en place d’une seconde convention de chômage partiel de septembre à novembre inclus.

Pendant cette seconde période, les horaires non travaillés atteignaient jusqu’à 64 heures par mois.

Dans le début du mois de novembre, le comité d’entreprise était à nouveau consulté sur une demande de 24 licenciements.

En même temps, à la suite du décès du président directeur général, M. Erikson, la société restait sans tête.

Personne ne voulant prendre la responsabilité de l’entreprise. Cette situation provoquait la démission de l’ensemble du conseil d’administration. Une demande était donc faite pour la nomination d’un administrateur provisoire et pour obtenir la suspension provisoire des poursuites.

L’administrateur provisoire : Me Wagner provoquait une assemblée générale des actionnaires afin de désigner un nouveau conseil d’administration. Ce dernier s’est réuni vendredi dernier pour désigner un PDG, M. Bouchard qui avait été pressenti s’est récusé.

Au cours d’une autre réunion qui s’est tenue lundi matin, Mme Erikson a accepté d’exercer les fonctions de PDG pour une durée de trois mois sous réserve d’un certain nombre de directives à mettre en œuvre.

Le comité d’entreprise a ensuite été informé que le bilan allait être déposé en fin de matinée et qu’il allait entraîner des mesures de licenciement.

Selon la CFDT, ces licenciements pourraient se chiffrer à 40 sur un effectif de 56 personnes.

La CFDT considère que ces mesures condamneraient l’entreprise à fermer ses portes car il resterait au maximum 20 personnes dont pas plus d’une douzaine en production, l’on voit mal comment elle pourrait fonctionner, d’autant plus qu’aucun plan réel de redémarrage n’est envisagé (nouvelles fabrications, investissements, etc.).

La section CFDT, pour sa part, rappelle qu’avec le syndicat métallurgie Vienne-Nord, elle a établi un dossier économique dès le mois de mai. Des rencontres ont eu lieu avec les pouvoirs publics et le dossier a été déposé au ministère de l’Industrie. La CFDT pense que dans le plan de relance de la machine-outil, des solutions peuvent être apportées rapidement. D’autre part, la recherche d’un partenaire financier et industriel doit se poursuivre.

La CFDT attend sur ces points des réponses du ministère de l’Industrie et des pouvoirs publics et appelle l’ensemble des travailleurs à la mobilisation pour des actions dans les jours qui viennent.

Mise en règlement judiciaire

Le bilan a été effectivement déposé lundi matin après-midi, le tribunal de commerce siégeant en audience spéciale a prononcé la mise en règlement judiciaire de l’entreprise et a désigné comme syndic Me Martin de Poitiers et comme juge-commissaire : M. J.-F. Lavrard de Châtellerault.

Des mesures vont être envisagées pour limiter le nombre de licenciements.

 

 

le 18/10/2023 à 19:18

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

métallurgie, liquidation, licenciement

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