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Pour 1982, le groupement départemental des services de santé Force ouvrière a estimé les besoins en personnels des établissements hospitaliers de la Vienne à 475 postes...

Or, actuellement, le ministre de la Santé, M. Ralite, n’en offre que trente !

Le « flou » subsiste en ce qui concerne les dotations ultérieures qui seraient notamment décidées pour des créations de service et en accompagnement de la réduction du temps de travail.

Les hospitaliers FO se déclarent donc indignés par le procédé et le nombre dérisoire avancé, aussi ont-ils refusé de participer à la réunion à laquelle, hier, le préfet avait convié les directeurs d’établissements et les organisations syndicales, pour la répartition des trente postes initiaux.

Au cours d’une conférence de presse, MM. Serre, Sautel, Mazeau et Delhomme ont développé leur analyse.

Calculés au plus juste, en juin, les 475 postes jugés indispensables se répartiraient ainsi (et à quelques unités près) :
- 65 postes pour les hôpitaux de Loudun, Montmorillon, Châtellerault, Lusignan, Civray et Mirebeau ; un minimum vital pour ces petits établissements dont les ratios personnels-lits sont très faibles ;
- 170 postes pour le Centre hospitalier spécialisé, justifiés par l’ouverture du centre de Châtellerault, la création prochaine de structures « toxicomanies » et les besoins de la sectorisation ;
- 300 postes pour le CHU de Poitiers nécessités par le retard déjà pris avec l’ouverture de l’hôpital Jean-Bernard, mais également la mise en place d’un véritable service de moyens et longs séjours attendu à la Maison spécialisée de Pasteur, l’ouverture du service d’urologie qui n’a pu encore avoir lieu par insuffisance de personnels, le remplacement de personnels d’entreprises privées employés pour des travaux d’entretien et de sécurité au CHR.

Du total de ces chiffres, il convient aujourd’hui de retrancher les soixante postes accordés à l’automne, mais il faut préciser que le nombre global (et actuel) de 475 postes - s’il peut paraître important - tient également compte des problèmes d’effectifs que posent et poseront, dans tous les établissements cités, les temps de délégations syndicales et de formation continue ainsi que les conséquences de la réduction du temps de travail en 1982.

Force ouvrière demande donc la satisfaction des besoins réels en personnels, rappelant que, sur le plan des équipements de santé, notre région a un retard à combler.