« Retour

1127622/12/1981POITIERS

POLOGNE : DÉBRAYAGES ET INITIATIVES DIVERSES

Aucune manifestation spectaculaire n’a accompagné, hier, l’arrêt de travail observé par certains de 11 heures à midi, en solidarité avec la Pologne et à l’appel de la CFDT, FO, CFTC et CGC. Il est extrêmement difficile de mesurer l’ampleur de ces arrêts de travail, mais il semble qu’ils aient été nombreux dans le secteur tertiaire, surtout public ou nationalisé, moins fréquents et plus « diversement suivis » dans le privé.

Des grèves avec parfois une large participation ont été signalées dans les organismes de Sécurité Sociale, chez les communaux, aux PTT, au Trésor, à EDF-GDF, dans l’Éducation spécialisée, à l’Équipement, aux HLM, au Crédit Agricole, aux Affaires culturelles, dans les transports, à la Préfecture, etc., mais aussi dans de grandes entreprises comme Schlumberger, AEF, Gipelec-SAFT, etc...

En milieu hospitalier, les nécessités du service minimum ont fait qu’il n’y eut pas de débrayage, mais une information et des explications.

Avec ou sans arrêt de travail, des initiatives diverses ont été prises : lettres, télégrammes, motions, pétitions à l’ambassade de Pologne, au gouvernement français, à la Préfecture, mais aussi collectes, notamment de personnes faisant don d’une heure de salaire.

Ces actions ont souvent été marquées par la participation de non-syndiqués, tandis que quelques syndicats CGT s’y étaient associés contre l’avis de leur union départementale (c’était notamment le cas à l’Équipement et aux Affaires sociales).

Démarches et déclarations

• Les salariés de la Caisse régionale de Crédit Agricole (CFDT).

Il y eut peu de rassemblements : un dans la cour de l’Équipement, rue Arthur-Ranc, un autre devant l’hôtel de ville, à l’initiative de la CFTC et à l’issue duquel une motion fut déposée à la Préfecture (après distribution de tracts).

CGC (FGSOA), outre un arrêt de travail d’une heure, ont adressé au Préfet un télégramme demandant à que le gouvernement français mette en œuvre tous les moyens dont il dispose pour que le syndicat Solidarité retrouve sa liberté d’action et d’expression pour la défense des travailleurs polonais ».

• La CFTC « demande avec insistance une intervention du gouvernement français pour que les travailleurs emprisonnés soient libérés et la liberté syndicale rétablie ».

• « Dans leur plus grande majorité, les employés de l’Office d’HLM du département (CFDT, FO et non syndiqués) se sont réunis de 11 à 12 pour apporter leur entier soutien moral au peuple polonais... et ont décidé de le concrétiser par une contribution matérielle consistant à verser cette heure de travail à un compte d’aide au peuple polonais. A cette occasion, le personnel fait part de son inquiétude pour les autres parties du monde où les mêmes libertés sont menacées ».

• A Gipelec-SAFT Leclanché, des débrayages ont eu lieu en fin de matinée et en début d’après-midi et les syndicats CFDT - CGC - CFTC s’adressant à l'ambassade « pour exiger la libération immédiate des personnes emprisonnées arbitrairement et la levée de l’état d’urgence », et au gouvernement français afin qu’il intervienne « pour faire respecter les accords d’Helsinki ».
.../...

• La Fédération de la Vienne des VRP-CGT « s’élève avec vigueur contre les solutions de force pour le règlement des problèmes politiques et sociaux polonais, affirme son hostilité aux atteintes à la liberté et à la dignité humaine » en Pologne comme ailleurs, dans un communiqué qui, pour le reste, reprend les positions exprimées au niveau départemental.

 

 

le 19/10/2023 à 07:46

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

solidarité, unité, manifestation, grève

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation