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1129108/01/1982POITIERS

PREMIÈRE ÉBAUCHE D’UN COMITÉ LOCAL DE L’EMPLOI SUR LA RÉGION DE POITIERS

Après Châtellerault, où l’affaire est maintenant sur rails, il s’agissait hier de poser « la première pierre » d’un comité local de l’emploi sur la région de Poitiers. La réunion qui s’est tenue à l’hôtel de ville sous la présidence de M. Santrot, député-maire, ne peut être qualifiée de « constructive » dans la mesure où certains participants étaient empêchés. Mais les présents, en s’inspirant de ce qui avait été fait sur le Cbâtelleraudais, se sont cependant mis d’accord sur un certain nombre de points.

Il reste à solliciter la position des absents d’ici la prochaine réunion, prévue en février, et qui pourrait dès lors consacrer la mise en place de cet organisme de concertation et de recherche de solutions au problème de l’emploi.

On sait que la composition de ces comités doit être tripartite : élus locaux, employeurs, salariés. Aussi M. Santrot avait-il invité l’Union patronale de la Vienne, les trois Compagnies consulaires et les cinq organisations syndicales représentatives de salariés.

L’Union patronale avait fait savoir que la date ne lui convenait pas, sans faire aucune réserve sur sa participation future. La Chambre d’Agriculture n’était pas représentée. Chez les salariés, la CFTC était absente, tandis que Force Ouvrière a confirmé qu’elle ne siègerait pas plus à Poitiers qu’à Châtellerault. Pour Justifier cette position dont on sait désormais qu’elle est nationale, FO expliquait dans une lettre qu’elle ne croit pas à l’efficacité de ces comités et estime plus urgent de ranimer les comités départementaux et régionaux pour l’emploi et la formation professionnelle et de donner davantage de moyens à l’ANPE.

Ce premier échange de vues s’est donc déroulé entre le député-maire, les organisations CGT, CFDT et CGC et des représentants de la Chambre de Métiers (son président, M. Courivaud).

M. Santrot n’avait pas, dans un premier temps invité d’autres élus locaux, considérant que leur représentation dépendrait de la zone géographique prise en compte par le futur comité.

Et la discussion s’engagera d’ailleurs par ce premier point : quelle compétence géographique pour ce comité, quel bassin d’emploi faut-il considérer, sachant que les textes gouvernementaux recommandent seulement d’éviter à la fois l’émiettement et le gigantisme ? Les points de vue des trois organisations syndicales divergeaient, mais aucune n’en faisait vraiment une question de principe.

Il a été décidé de proposer que le comité prenne en charge les problèmes d’emploi dans une zone comprenant le District de Poitiers et huit cantons. Saint-Georges, Mirebeau, Neuville, Vouillé. Lusignan, Vivonne, La Villedieu et Saint-Julien-L’Ars. La CFDT tenant à préciser qu’à l’avenir elle souhaite que le canton de Chauvigny soit également traité par le comité de Poitiers et non par celui de Montmorillon, dont elle va demander la constitution (le député-maire est également de cet avis, mais pas la CGT).

Des « invités »

La logique imposait qu’on se penche ensuite sur la composition du comité, qui fut envisagée sur la base de dix membres pour chaque composante.

Les représentants des Compagnies consulaires ont répété, comme à Châtellerault, qu’ils n’accepteraient pas d’assimiler leurs établissements publics au collège des employeurs. M. Courivaud, observant que la Chambre de Métiers comporte d’ailleurs un collège « salariés », affirmait que sa compagnie ne peut occuper un siège à part entière.

La CFDT a rappelé qu’une position différente fut adoptée à Parthenay. Les participants sont cependant tombés d’accord pour envisager qu’en plus des dix sièges à répartir par la délégation patronale, les compagnies consulaires soient les « invitées permanentes », du président en exercice.

La répartition des dix sièges des représentants des salariés a donné lieu à quelques escarmouches sur la représentativité respective. Mais les positions sont restées suffisamment ouvertes pour considérer, compte tenu de la défection de FO, qu’ils pourraient être répartis en 5 pour la CGT, 3 pour la CFDT 1 pour la CGC et 1 pour la CFTC.

Il est en outre admis que les organisations ne disposant que d’un siège puissent convier un « suppléant ». Et quand il sera question d’une entreprise en particulier, chaque organisation syndicale représentée pourra ajouter un membre de la dite entreprise à sa délégation.

Il appartient évidemment aux élus locaux de déterminer la composition de leur délégation. Un avis a été émis sur ce sujet, selon lequel elle pourrait se constituer du député-maire, de 4 élus du District et de 5 conseillers généraux. Quand le comité traiterait d’une entreprise, le maire de la commune d’implantation serait convié.

A supposer que les partenaires absents hier soient d’accord sur ces propositions, il restera ici également à s’entendre sur le rôle et le fonctionnement du comité. Ils vont être sollicités pour faire connaître leur position par écrit avant la prochaine réunion, qui se tiendra après la session du Conseil général.

D’ici là, la ville de Poitiers assumera le secrétariat.

La CFDT a en outre fait part de l’accord du Préfet pour demander de l’Union patronale un « crédit d’heures spécial » au bénéfice des salariés appelés à siéger au comité, en attendant que le mode de financement soit arrêté.

 

 

le 19/10/2023 à 08:24

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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