1129713/01/1982CHATELLERAULT
En décembre dernier les élections des délégués du personnel aux Fonderies du Poitou avaient donné 80 % des suffrages à la section syndicale de la CGT nouvellement installée.
Selon la section syndicale, les Fonderies font « travailler les ouvriers avec des méthodes d’un autre âge. En effet, les accidents du travail y sont fréquents et souvent graves. Les salaires pratiqués y sont les plus bas de la région châtelleraudaise ». Les délégués récemment élus ont donc posé les premières revendications des travailleurs des fonderies : augmentation des salaires, mise en place d’une grille de salaires et remise en ordre de ceux-ci, une demi-heure de repas payée pour les équipes, prime d’équipe, quart d’heure de douche payé, quart d’heure de pause payé, deux vêtements de travail payés, chaussures de sécurité gratuites, revoir la prime de nuit et coupure pour le week-end ».
Une première réunion avec la direction des fonderies a eu lieu lundi mais n’a pas abouti, D’autre part, selon les syndicalistes, « la direction refuse de payer aux délégués le temps passé aux réunions ; il faut donc que ceux-ci prennent leur contingent d’heures, ce qui est contraire à la loi ».
Devant les résultats de cette réunion, des mouvements de grève se sont produits pour la première fois lundi dans l’usine : « l’équipe de l’après-midi a débrayé à 80 % du personnel productif, celle de nuit à 100 % et, hier, celle du matin à 90 % » selon les syndicalistes. Depuis hier matin ces derniers ont décidé de fermer les portes de l'usine aux camions.
Les délégués demandent à la direction la reprise d’une « véritable discussion ». La section syndicale « s’emploiera à ce que ces travailleurs puissent travailler dans de bonnes conditions et avec des salaires leur permettant de vivre décemment ».
le 24/10/2023 à 12:49
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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