« Retour

1130922/01/1982CHATELLERAULT

LE SYNDICAT FENWICK-MANUTENTION DEMANDE UNE AUDIENCE D’URGENCE AU MINISTRE DE L’INDUSTRIE

Le syndicat CGT Fenwick-Manutention des établissements de Saint-Julien (aux environs de Troyes), de Cenon, Saint-Ouen et Le Chesnoy, réuni à Saint-Ouen le 19 janvier a manifesté son inquiétude à propos du sort de tous les travailleurs devant le manque d’information de la direction générale et l’aggravation récente de la situation.

Indépendamment des mesures déjà en cours, la moyenne horaire des établissements étant ramené à 36 heures, il est prévu une semaine de chômage complet pendant trois mois (février, mars, avril) pour les usines de production de Troyes et de Cenon, ce qui entraîne une moyenne hebdomadaire de 27 h 30 de travail.

Les diverses demandes d’audience du syndicat CGT après des Pouvoirs publics et appuyées par les parlementaires régionaux sont restées jusqu'à ce jour sans réponse.

C’est pourquoi le syndicat CGT a adressé une lettre au ministère de l’Industrie en date du 19 janvier pour demander un entretien d’urgence afin de procéder avec les services intéressés à un examen de la situation.

Dix propositions

Le syndicat CGT accompagne cette lettre de diverses propositions et qui portent sur dix points que nous résumons ci-dessous :
1. Protection du marché français par décision gouvernementale visant à freiner l’importation de chariots de manutention du Japon, d’Allemagne, etc. ;
2. Arrêt des activités de négoce de Fenwick, notamment en matériel japonais (Fenwick peut et doit s’orienter dans ses fabrications et diversifier sa production, assurant ainsi la sauvegarde et la création d’emploi ;
3. Investissements de la société en équipements productifs modernes et sophistiqués de fabrication française permettant d’améliorer la rentabilité du produit, la diminution de la pénibilité et la reprise de certaines fabrications actuellement sous-traitées ;
4. Négociation d’un calendrier allant vers les 35 heures avec une diminution du temps de travail de 2 heures (les 38 heures éviteraient les 40 licenciements prévus en 1982) ;
5. L’engagement de la direction, dans un contrat de solidarité ;
6. Redonner à Fenwick la priorité des marchés nationaux (EDF, SNCF, PTT, armée) et ceux des entreprises nouvellement nationalisées ;
7. Recensement des besoins en matériel de manutention dans les entreprises pour diminuer la pénibilité et améliorer les conditions de travail ;
8. Études des possibilités, dans le cadre de la relance, de la fabrication de la machine-outil française ;
9. Une véritable formation professionnelle donnée aux travailleurs afin que ceux-ci soient prêts à faire face à toute relance dans des emplois aussi diversifiés ;
10. Mise en place d’une véritable politique salariale visant dans l’immédiat à combler le retard du pouvoir d'achat des salariés de Fenwick, environ 10 %, notamment pour les défavorisés, cette situation actuelle allant à l’encontre d’une relance économique, mise en place égaiement d’une échelle mobile des salaires basée sur un véritable indice des prix avec progression trimestrielle du pouvoir d'achat.

Un appel aux travailleurs de Fenwick-Cenon

Reprenant ces divers arguments, le syndicat CGT des établissements Fenwick-Cenon (378 salariés actuellement) invite les travailleurs à être vigilants devant cette situation et à soutenir l’action syndicale pour assurer la sauvegarde de l’emploi.

 

 

le 24/10/2023 à 13:16

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

groupe, chômage, délégation, pouvoirs publics

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation