1132605/02/1982POITIERS
Ainsi que nous l’écrivions hier, le conflit sur l’application de la réduction du temps de travail à l’usine AEF de Chasseneuil se poursuit. Les deux parties ont rendez-vous ce matin pour une quatrième séance de négociations. Hier, une partie importante du personnel a poursuivi la grève et la continue aujourd’hui, Cette affaire et celle, récente, des Fonderies du Poitou ont suscité les deux communiqués suivants.
Le président de l’Union patronale : « D’inadmissibles atteintes à la liberté »
Le président de l'Union patronale de la Vienne
« Tient à préciser que l’application de l’ordonnance et des accords sur la durée du travail qui affaiblissent nos entreprises, a été à l’origine de graves désillusions de la part des salariés, entraînant une agitation soiale. Celle-ci s’est accompagnée de violences telles que séquestration des dirigeants, téléphones de nuit au domicile privé de chefs d’entreprises.
« Ces atteintes graves à la liberté des personnes nuisent à la recherche de solutions, déshonorent leurs auteurs et sont inadmissibles dans notre pays ».
L’intersyndicale d’AEF : « Des questions de principe contre l’équité »
Les syndicats CGT, CFDT et FO d'Associated Engineering France communiquent : « Hier, ce fut le statu quo, le directeur général ayant jugé plus opportun de quitter le département de la Vienne plutôt que de reprendre les négociations interrompues mercredi soir à 20 h 30.
« Suite à l’assignation en référé par la direction et à l’ordonnance rendue mercredi, la liberté d’accès à l’entreprise fut rétablie hier en fin de matinée. L’ordonnance étant établie sous astreinte de 500 F par infraction constatée, les grévistes ont dû céder à cette énorme pression financière que la justice fait peser sur leur liberté du droit de grève.
« A la volonté des grévistes d’assurer l’équité entre les employés quelques que soient leurs horaires de travail, la direction oppose des questions de principe qu’elle ne cherche même pas à motiver. L’obstination du directeur général d’AEF, M. Huguenin, à suivre les directives du syndicat patronal, se fait au prix de l’allongement du conflit, bien que la direction reconnaisse qu’accéder à la demande des grévistes n’est pas une charge financière importante pour l’entreprise.
« Le mouvement de grève reste fort et ce matin à 9 heures à la reprise des négociations à la Direction départementale du travail, ils seront à nouveaux nombreux pour soutenir leur délégués ».
le 24/10/2023 à 14:14
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org