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La mise en application des ordonnances sociales ne va pas sans susciter quelques remous dans les entreprises.

A la SFENA, les 39 heures étant acquises sans remise en cause du salaire, les trois syndicats CGT, CFDT et CGC trouvent trop longs les délais d’attente fixés par la direction pour négocier la cinquième semaine de congés payés. C’est dès maintenant et non pas le 18 février (date proposée) que les syndicats veulent aborder la question tout en faisant savoir qu’ils ne sont pas disposés à concéder les avantages acquis (deux « ponts » payés et huit heures de départ anticipé à l’occasion des fêtes).

D’autre part, ils souhaitent que les ordonnances aient des incidences réelles sur l’emploi, au bénéfice notamment des travailleurs « précaires employés actuellement ». C’est ce qu’ils nous font savoir dans un communiqué où il est par ailleurs fait état d’un mouvement à 60 % du personnel en début de semaine.

Chez Aigles à Ingrandes, la CGT nous fait part de son impatience au sujet de la mise en application des ordonnances et dénonce par anticipation toute tentative de la direction pour contourner l’esprit des ordonnances, soit en intégrant certains avantages acquis dans la cinquième semaine, soit en rognant sur les salaires une fois appliquées les 39 heures, soit en jouant sur le régime horaire et prenant argument du caractère saisonnier des activités.

Bien entendu, la CGT ne laissera pas faire sans réagir.