1133510/02/1982POITIERS
Dans le secteur de la Santé, les suites du « changement » ne sont ni assez rapides, ni assez significatives pour la CGT comme pour la CFDT. En particulier, l’application de la réduction du temps de travail doit se faire, selon ces organisations, sans aucune « reprise des avantages acquis ». C’est le motif essentiel de la grève de vingt-quatre heures à laquelle elles appellent pour ce mercredi 10 février.
Cela dit, les conditions de l’unité syndicale sont loin d’être réunies, puisque non seulement les deux organisations ont lancé des appels distincts, mais elles développent à cette occasion une polémique.
La CFDT reproche à la CGT de n’avoir contacté personne avant de lancer son appel, alors que « l’action doit être massive ». La CGT réplique en reprochant à la CFDT de prendre le train en marche « pour redorer son blason » et de tenir deux langages à propos du changement...
CGT : 38 heures tout de suite
Qu’en est-il aujourd’hui des espoirs du 10 mai, demande la CGT, dans le secteur de la Santé ? « A part trente postes supplémentaires au mois d’août, l’élargissement des droits syndicaux et l’engagement de la direction du CHRU d’étendre à tout le personnel le temps de pause-repas, peu de choses ont changé concrètement ».
Elle souligne qu’aucun poste n’est prévu pour 1982, alors que faute d’effectifs, les services connaissent des situations difficiles. Et la CGT ajoute : « La direction, aidée dans sa manœuvre par le préfet et la DDASS, veut retirer au personnel la demi-heure de repas sur le temps de travail et ce, dans le cadre de la réduction du temps de travail. Ces manœuvres sont inadmissibles, les hospitaliers ont lutté pendant de nombreuses années pour avoir des acquis, pour la CGT ; il n'est pas question de les remettre en cause ».
Elle considère que pendant le temps du repas, le personnel reste « en astreinte dans l'établissement ». Et la CGT appelle à la grève pour les trente-huit heures tout de suite (et trente-cinq pour les travaux pénibles et de nuit), la cinquième semaine sans remise en cause du décompte des jours ouvrables, l’augmentation des effectifs, le respect des droits et libertés et contre l’arbitraire et l’autoritarisme qui règnent à l’hôpital ».
Une assemblée générale est prévue à 9 heures à La Milétrie.
CFDT : le ministre devrait trancher
La CFDT appelle à la grève « pour l’application de la réduction du temps de travail » (et les mêmes autres revendications que ci-dessus), en précisant qu’elle doit être liée à l’augmentation des effectifs plutôt que cumuler l’heure sur huit semaines et continuer ainsi à faire tourner des services sans embauches supplémentaires ». Elle ajoute que le ministre de la Santé, dont les circulaires « sont interprétées par la direction dans un sens défavorable aux agents », entretient le flou sur les mesures prises et devrait « donner l’ordre clair aux directeurs d’appliquer les trente-neuf heures dans les hôpitaux sans reprise en cause des acquis ».
le 24/10/2023 à 14:43
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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