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1134311/02/1982CHATELLERAULT

SFENA - DURCISSEMENT DE LA GRÈVE PARCE QUE LES NÉGOCIATIONS SONT INTERROMPUES…

Et inversement

Ainsi que nous l’indiquions dans une précédente édition à propos de la mise en place des ordonnances sociales à la SFENA, tout ne va pas si bien entre les différents partenaires. Ainsi, en début de semaine dernière, et à l’appel des syndicats CGT, CGC et CFDT, un mouvement se déclenchait (...).

Sur plus de 900 salariés à la SFENA, 60 % décidaient une grève avec occupation des locaux. Un durcissement se manifestait plus encore hier, avec le rassemblement important de nombreux employés bien décidés à ce que des négociations redémarrent avec la direction (qui selon les grévistes demeure introuvable) et surtout aboutissent. La nature du conflit opposant donc les partenaires repose sur la réduction de la durée hebdomadaire de travail, non pas à 39 heures mais à 38, la non intégration dans la cinquième semaine de congés d’avantages acquis par convention collective, tels que les « ponts » et les départs anticipés de veille de fêtes ; enfin, troisième point, la création d’emplois par reconversion, dans un premier temps des contrats à durée déterminée en contrat à durée indéterminée, ce qui permettrait « la création de 70 emplois effectifs » selon les organisations syndicales.

En même temps que l’usine châtelleraudaise, il faut savoir que le siège social (Vélizy) est lui aussi occupé et que le service après-vente de la SFENA est également paralysé puisque 80 % de ses effectifs ont cessé le travail.

A Châtellerault, on attend que les négociations reprennent (alors que du côté de la direction, elles ne reprendraient que si la grève cesse) et les organisations syndicales sont constamment en liaison téléphonique avec le siège, où elles devraient se dérouler. En l’état actuel des choses, les salariés ont décidé d’occuper toujours et plus encore l’usine 24 heures sur 24. A noter que malgré ce « gel » des activités. tout est fait dans l’enceinte de l’établissement pour que soient observées les règles de sécurité et qu’enfin tous les travaux relevant de la plus grande urgence puissent être effectués.

Hier, vers 16 h 30, la plupart des employés qui s’étaient réunis depuis le matin dans la cour de l’usine et sur la rue de la Brelandière, pouvaient rentrer chez eux sauf, bien sûr, les personnels chargés des rondes et de l’occupation et ils seront à nouveau à pied d’œuvre ce matin à 7 heures.

Photo : Les salariés en grève, aux portes de l'usine, rue de la Brelandière, dans l’après-midi d’hier

 

 

le 24/10/2023 à 15:03

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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