1135013/02/1982CHATELLERAULT
A la SFENA, le mouvement qui avait démarré par des arrêts de travail sporadiques et avait abouti à l’occupation des locaux de La Brelandière à partir du mardi 9, a pris fin hier midi. En effet, à 54,24 pour cent de l’effectif, le personnel a accepté le texte des propositions mises en forme par un médiateur lors de la réunion du vendredi 12 à Vélizy.
Ces propositions qui prennent en compte les dernières concessions patronales comportent notamment :
- En matière d’emploi, transformation de 160 contrats à durée déterminée en contrats à durée indéterminée sur 211 avant février 1983 et engagement d’embaucher systématiquement tous ceux dont le contrat se termine d’ici à la fin mars.
- Cinquième semaine plus maintien d’un pont (sur deux existant précédemment).
- Pas de réduction de la durée hebdomadaire du temps de travail à 38 heures, mais engagement d’aborder ce point, lors d’une réunion le 3 mars.
- En ce qui concerne les heures supplémentaires, le contingent sera négocié, par établissement, avant le 1er avril.
- Les heures de grève seront payées à cinquante pour cent pour les grévistes et cent pour cent pour les non-grévistes.
- Les poursuites seront levées.
Les syndicats CGT et CFDT prennent acte d’un gain de deux jours, enregistré par rapport aux propositions initiales relatives aux congés, mais font observer que, eu égard à la situation antérieure, il leur reste un pont à reconquérir. Ils interprètent la formule de rémunération des heures de grève comme une mesure discriminatoire. Ils se déclarent satisfaits de voir un nombre important de contrats à durée déterminée transformés en embauche définitive, mais observent qu’en fin de compte, il n’y a aucune création d’emploi effective.
Ils reportent leurs espoirs et leurs efforts vers les contrats solidarité qui pourront permettre d’enregistrer des progrès aussi bien en ce qui concerne le temps libre et (les deux choses étant liées) la création de nouveaux emplois. Ils avancent le chiffre de deux cents.
Et les syndicats d’en revenir à cette idée que si la SFENA ne souscrit pas les contrats on peut se demander qui à Châtellerault sera en mesure de le faire. C’est même ce dernier aspect des choses qui a prévalu aux yeux des quarante-quatre pour cent des travailleurs qui souhaitaient la poursuite du mouvement et qui vont peser dans les négociations à venir.
le 24/10/2023 à 16:09
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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