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Les employés du centre administratif Hutchinson et d’Aigle-SNC d’Ingrandes (Vienne) étaient appelés à voter hier sur les protocoles d’accord proposés par les directions respectives des deux établissements.

Au centre administratif, où la CGT n’est pas représentée, la consultation avait lieu à la demande de la CFDT. Les résultats ont été les suivants : inscrits 160, votants 123, bulletins nuls 1, votes exprimés 122. Pour le protocole 64, contre le protocole 58. A l’issue de ce vote, le protocole a été signé par l’ensemble des partenaires, indique la direction.

Par contre, à Aigle-SNC, les résultats sont inverses. En effet, le vote a donné 376 contre le protocole et 317 pour.

A ce propos, la Fédération CGT des industries chimiques (coordination du groupe Hutchinson) établit une comparaison entre les résultats obtenus à Châlette et insiste sur l’appui du maire communiste de Châlette qui, comme ceux de Montargis et de Pannes, ont soutenu matériellement la lutte engagée depuis le 9 février.

Au terme d’un conflit de dix-huit jours, le travail a en effet repris à Châlette dans un climat de satisfaction générale. Une réunion fort concluante avait eu lieu la veille entre le patron et les syndicats, en présence de l’inspecteur du travail. Après de multiples échanges de vues, les résultats étaient rapidement positifs.

La CGT rappelle les acquis concernant les salariés de Châlette : 39 heures payées 40, 33 jours de congés avec les jours d’ancienneté en supplément, augmentation de salaire minimum porté de 3.350 F à 3.650 F, soit une augmentation de 300 F. Le calendrier des augmentations (10 % sur l'ensemble de l’année) se répartit comme suit : 3 % au 1^er février avec un minimum de 140 F, 2 % au 1^er avril, 1,5 % au 1^er juillet, 2 % au 1^er septembre, 1,5 % au 1^er novembre.

A Ingrandes il n’a pas été fixé salaires minimum et l’augmentation minimum n’est que de 120 F au lieu de 140 F à Châlette. Le nombre de congés supplémentaires aux congés légaux est de 3 à Châlette et de 1 à Ingrandes.

La Fédération CGT de la Chimie avait obtenu une base minimum de discussion suite à l’intervention qu’elle avait faite auprès du Premier ministre et elle considère qu’à Ingrandes la direction en a fait un maximum.

D’autre part, la CGT considère que l’attitude de certains non-grévistes à Ingrandes entraînée par des briseurs de grève (sous-entendu des cadres) est en partie la cause des résultats moins bons qu’à Châlette.

A la suite de ce vote négatif des travailleurs, la CGT demande à la direction d’Aigle l’ouverture de nouvelles négociations.