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La zone d’influence est définie…
Reste à fixer la participation de chacun

Lundi après-midi à Montmorillon autour des représentants de l’administration, élus, organisations ouvrières et patronales se sont réunis pour procéder à la mise en place d’un comité pour l’emploi. Au bout de trois heures de débat, les obstacles n’ont pas été entièrement levés. Si tout le monde est tombé d’accord sur la zone d'activité du futur comité (les cantons de Couhé, Gençay, Civray, Charroux, Availles-Limouzine, l'Isle-Jourdain et Saint-Savin), il n’en n’a pas été de même sur sa composition. Alors on va s’écrire, discuter au niveau des instances avant de se revoir le 18 mars prochain.

Au début de cette séance de travail, qui s’est déroulée au CAR sous la houlette de M. Guillot, sous-préfet, le directeur départemental du Travail rappela les circulaires ministérielles qui président à la création d’un comité. Celui-ci joue un rôle consultatif et incitatif ; sa mission est de préserver les emplois existants et de rechercher de nouveaux débouchés.

Chauvigny et le Civraisien

Première question, la zone d'influence. Les quatre cantons de Civray doivent-ils être accrochés à Poitiers ou à Montmorillon ? Bien sûr ils dépendent de l’Agence pour l’emploi de Poitiers mais leur structure socio-économique est semblable à celle du Montmorillonnais. Dans la mouvance du chef-lieu de département, comme le souligna le député Cartraud, le Civraisien risque de n’obtenir que la portion congrue. Sans oublier les deux contrats de pays (Les Brandes et le Civraisien) qui couvrent la quasi totalité de l’arrondissement et forment un lien.

Autre problème géographique Chauvigny. Ce canton doit-il faire cavalier seul ou être rattaché à l’ensemble, ce qui paraît « un peu vaste » à M. Jean-Pierre David, maire. La CFDT constate pour sa part l’important flux migratoire entre Poitiers et Chauvigny, tandis que le conseiller général Fouché rappelle que cette dernière commune sera soudée au secteur par la centrale nucléaire de Civaux.

Finalement les participants décidèrent la création d’un seul comité pour l’arrondissement de Montmorillon, mais avec la possibilité de mettre sur pied des groupes de travail autour des trois principales villes : Civray, Montmorillon et Chauvigny.

Pour le secrétariat du comité, il est envisagé d’obtenir un stagiaire, dans le cadre des contrats « jeune volontaire » décidés et financés par l’État. Restera à trouver un local, ce qui fait cruellement défaut à Montmorillon.

Six à dix membres par collège ?

Deuxième question (épineuse) à l’ordre du jour, la composition tripartite du comité : salariés, employeurs, élus. CGT et CFDT souhaitent que les syndicats ouvriers soient représentés selon leur « score » électoral ; que chacun des trois pôles géographiques ait voix au chapitre. Ils réclament donc dix membres par collège. Du côté de l’union patronale, on parle d’organisation trop lourde et on avance le chiffre de six. Quant aux élus, s’ils penchent pour la dizaine, ils attendront le lendemain des cantonales avant de fixer leur choix. Encore faut-il, dans ces calculs, n’oublier ni les chambres consulaires (Commerce, Métiers, Agriculture) qui n'ont pas défini nettement leur position, ni le syndicat des PMI...

L’équation était difficile à résoudre et une longue discussion n’a abouti à rien lundi. Il faudra donc se remettre au travail jeudi 18 mars à 14 h 30, au même endroit.