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1141312/03/1982CHATELLERAULT

LES CHÔMEURS DE CHEZ GALLUS S’IMPATIENTENT

« La nouvelle société Gallus ne tient pas ses promesses. Nous n’avions consenti à cesser l’occupation de l’usine qu’à la suite de l’engagement pris par elle de reprendre le personnel licencié quand l’activité serait repartie. Nous constatons que cet engagement reste lettre morte ».

Tel est en substance le langage tenu par la section Gallus des chômeurs CGT venue apporter un communiqué dans lequel elle rappelle « qu’elle avait décidé d’amplifier ses actions si aucune embauche n’avait lieu courant mars ». Rien de nouveau ne s’étant produit, les chômeurs sont allés à l'usine, jeudi dernier, se faire inscrire sur la liste d’embauche. Ils rappellent que les deux vagues d’embauche de 17 à 18 personnes, intervenues le 26 novembre pour la reprise puis le premier décembre, ne comportaient que l’effectif indispensable à la remise en place des structures, mais que, depuis lors, aucune autre vague n’a suivi. « C’est à se demander, ironise le communiqué, si l’entreprise ne s’est pas transportée au bord de la Méditerranée ! ».

« L’entreprise ne respecte pas ses promesses, affirment les auteurs du communiqué, qui entendent poser des questions aux pouvoirs publics et qui, en arguant du fait que le contrat initial n’a pas été honoré (selon eux), se déclarent prêts s’il le faut, à reprendre l’occupation de l’usine, si personne n’est capable par des moyens plus légaux de faire respecter les accords passés ».

Le directeur : « Ne pas retomber dans les situations antérieures »

En réalité, neuf personnes ont été réembauchées. L’effectif qui était de trente-cinq pour le redémarrage est donc passé à quarante-quatre salariés. Partant de là, le directeur de « Gallus-Union » fait plusieurs observations : « D’abord, nous avons réembauché ; ensuite, nous n’avons réembauché que parmi le personnel licencié, selon les termes de l’accord. Nous sommes très soucieux de l’avenir des chômeurs, mais nous devons tenir compte aussi du plan de charge, car, il y aurait, à gonfler trop vite l’effectif, un double risque : celui de se retrouver dans une situation analogue à celles que nous avons connues précédemment et de compromettre ainsi, en même temps que l’avenir des personnels au chômage, celui des personnels qui ont repris le travail ».


Peut-être la conjoncture incite-telle également les travailleurs concernés à se montrer plus agissants, ce qui somme toute est assez compréhensible.

 

 

le 25/10/2023 à 08:46

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

chômeur, embauche, reprise

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