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Une grève d’une demi-heure a été observée hier matin par 90 % du personnel de la Sochata, nous signalent les responsables de la section CGT. Motif : désaccord au niveau de la mise en application des ordonnances sociales :
- en ce qui concerne « la cinquième semaine », les travailleurs de la Sochata n’admettent pas que soient confondus dans cette semaine supplémentaire les deux ponts payés qui font partie des avantages acquis ;
- en ce qui concerne les « contrats de solidarité », il apparaît aux responsables de la section CGT que « si la direction n’exclut pas le contrat pré-retraite, elle est d’autant plus réticente pour le second type de contrat (réduction à 36 heures d’ici à 1983), qu’elle tarde à appliquer le passage aux 39 heures. Or, nous expliquent toujours les responsables de la CGT, la commission économique du comité central d’entreprise a fait une étude sur l’incidence financière des réductions d'horaires. Elle en est arrivée à cette conclusion qu’en prenant pour point de départ l’effectif actuel, la réduction a 36 heures d'ici à la fin de 1983 entraînerait une augmentation de 15,25 % au bout de trois ans, soit de 2,8 % cumulables par an, compte tenu des exonérations de charges accordées par l’État pendant les deux premières années sur les emplois créés ».

« Sans contredire le sérieux de notre étude, déclare la CGT, la direction continue à soutenir qu’une heure d’emploi libérée doit être compensée par une heure d’emploi créée alors que les experts partant de considérations telles que moindre absentéisme, incitation à la modernisation, estiment qu’une heure d’emploi libérée appelle une demi-heure d’emploi en remplacement ».

Désaccord sur le principe et contradiction dans les faits font observer les syndicalistes. En effet, disent-ils, nous sommes passés de 41 h 50 à 40 h 50 depuis février sans que la direction se soit mise en frais pour créer un seul nouvel emploi.