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Les personnels de service des établissements de l’Éducation nationale sont mécontents : ils l’ont prouvé hier en défilant dans les rues de Poitiers avec des pancartes, avant d’aller au rectorat présenter leurs revendications.

Après des réunions le matin dans les établissements du département, un rassemblement au plan académique (avec des représentants des quatre départements) s’est fait à la Maison du Peuple, avant le défilé proprement dit.

Rappelons que ce mouvement, d’ampleur nationale, décidé par le SGEN-CFDT et le SGPEN-CGT, vise les propositions du gouvernement actuel qui, « par sa politique salariale, renforce les écarts entre salaires et se refuse à une véritable lutte contre les bas salaires dans la fonction publique ».

Selon les personnels de service (ouvriers, techniciens de laboratoires, administratifs et soignants des établissements), la politique actuelle établit une discrimination pour la durée hebdomadaire du temps de travail entre administratifs (39 heures) et personnels de service (42 heures), refusant en outre l’établissement d’un véritable plan de titularisation des non-titulaires dans l’Éducation nationale.

En quelques points, les grévistes rappellent leurs revendications et notamment la suppression des primes et indemnités qui creusent les écarts, favorisent l’autoritarisme et le chantage ; l’augmentation anti-hiérarchisée des salaires ; les 39 heures pour tous dès maintenant (et la création d’emplois correspondants).

A noter que si la grève aurait été suivie à 40 %, elle a notamment créé certaines perturbations comme au collège de Chauvigny, où, par suite de manque de chauffage, les cours ont été assurés avec deux heures de retard.