1143901/04/1982POITIERS
Le Comité local de l’emploi de Poitiers et sa région s’est réuni hier pour la troisième fois, mais n’est toujours pas entré dans le vif de son sujet. Tout d’abord en effet l’Union patronale a fait une déclaration sur l’altercation qui s’est déroulée lundi place de l’Hôtel de ville, entre le député-maire et les transporteurs routiers qui manifestaient. Les employeurs invoquaient une atteinte au droit de manifestation, M. Santrot leur a répliqué que le blocage de la place de l’Hôtel de ville ne respectait pas le protocole prévu avec les pouvoirs publics, ni les conditions minimum de sécurité publique...
Après cette discussion sans rapport avec l’ordre du jour ni les compétences mêmes du Comité, la délégation de l’Union patronale est revenue sur la question du nombre des membres de chaque composante, pour exiger qu’il soit limité à huit, tandis que les deux autres partenaires, élus politiques et syndicats de salariés, sont d’accord pour des délégations de dix personnes.
La question pourrait être résolue si les Chambres de commerce et d’industrie et des métiers acceptaient d’être intégrées à la composante patronale, et non pas seulement de siéger au titre « d’invités permanents ». Elles doivent y réfléchir une nouvelle fois d’ici la prochaine réunion...
Pour le reste, la séance fut consacrée à des interventions de la direction du Travail et de l’ANPE. D’une part sur les perspectives de contrats de solidarité (une soixantaine de demandes d’informations conséquentes sur la zone, émanant de petites entreprises surtout). D’autre part sur l’évolution récente du chômage, qui marquerait une régression d’environ un pour cent ce mois-ci...
La CFDT : un prétexte futile
Dans un communiqué, l’Union locale CFDT de Poitiers considère « qu’à travers un prétexte futile, le patronat des grandes entreprises montre sa volonté de bloquer toute structure qui, d’une manière ou d’une autre, pourrait diminuer la moindre partie de son pouvoir. Hélas, le problème des chômeurs est bien loin de leurs préoccupations… alors que le Comité est un outil qui doit permettre de rendre du travail aux 7.350 demandeurs de sa zone de responsabilité ».
Elle dénonce « cette volonté délibérée de l’Union patronale de laisser la situation de l’emploi en l’état actuel, uniquement pour préserver ses intérêts ».
le 01/11/2023 à 15:36
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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