1145217/04/1982POITIERS
La réduction de la durée du travail fait problème au Centre de gestion et d’économie rurale qui emploie une soixantaine de salariés. Au début de l’année, l’intersyndicale FO-CFDT avait proposé d’aller au-delà de la loi par le moyen d’un contrat de solidarité ; pour résumer, en ramenant de 40 à 37 heures la durée hebdomadaire de travail, celui-ci aurait permis de créer trois emplois nouveaux au moins. Avec la participation financière non seulement de l’entreprise (c’est-à-dire les agriculteurs) et de l’État, mais aussi les salariés qui ne réclamaient pas une compensation salariale intégrale.
Six réunions avec les agriculteurs du Conseil d’administration « n’ont débouché que sur des positions très éloignées, c’est-à-dire pratiquement pas d’engagement des employeurs » note l’intersyndicale. Une journée de grève le 1er avril, puis une autre demi-journée jeudi, n’ont pas fait avancer la discussion. Jeudi, les salariés ont fait une nouvelle proposition augmentant la participation des employés : « la balle est dans le camp des employeurs, disent-ils. Un refus de leur part ne pourrait que poser de graves interrogations dans le milieu salariés agricoles. Et que voudrait dire l’appel à solidarité réclamé par les agriculteurs, si leur attitude ne fait que montrer leur désolidarisation vis-à-vis du chômage ?
Mais la réduction de la durée légale du travail n’étant pas appliquée au CGER, l’intersyndicale a également appelé les employés à ne pas travailler jeudi après-midi, ni vendredi, afin de « récupérer » d’autorité le 40e heure hebdomadaire. Plus de deux-tiers des salariés auraient suivi ce mot d’ordre.
le 01/11/2023 à 16:30
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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